Le personnel se presse pour leur ouvrir.
Ces 24.000 variétés Hylines et Lohmann vont être réparties dans deux poulaillers géants construits spécialement pour l'occasion.
Au total, 1 million 320.000 euros ont été déboursé pour les accueillir.
L’œil attentif, Cédric Barbe veille au bon déroulement l'opération. Une fois libérées, les poules se pressent pour picorer leurs graines : "En tant qu'ancien éleveur bovin, je sais que quand un animal mange, c'est qu'il n'est pas stressé. Elles ont l'air d'aller très bien", constate-t-il, un sourire aux lèvres.
Une garantie économique pour l'exploitant
C'est l'entreprise CDPO, "Conditionnement, distribution et production d’œuf", spécialisée dans la production et la distribution d’œufs, qui est à l'initiative de ce projet proposant des concepts clefs en main.
En échange, les éleveurs s'engagent à revendre leurs œufs exclusivement à CDPO qui se charge de la redistribution dans les grandes surfaces. Leurs revenus sont donc garantis par les industriels.
Cédric Barbe, ancien agriculteur bovin en reconversion, a été séduit par ce projet qu'il a décidé de porter avec Pascal Venet, son ami d'enfance : "J'ai choisi la poule par rapport à mes capacités qui ont été réduites suite à un accident. Mais également pour le concept d'indexation du prix de l'oeuf sur le prix de l'aliment. Si le prix de l'aliment monte, le prix de l'œuf monte et inversement. Les prix sont donc fixes et la rentabilité ne change pas contrairement à la revente de la viande."

Les poules libérées dans le poulailler géant.
•
© Laura Poli
Du bio et du local qui respectent le bien-être animal
Pour Philippe Lapie, responsable du développement du groupe CDPO, allier bien-être animal et respect de l'environnement est indispensable : "Aujourd’hui, les français veulent trois choses : un produit franco-français, des poules en liberté qui ont accès à l’extérieur et une production propre."
Il n'est donc pas question de priver les cocottes de la lumière du jour et du grand air. D'ici un mois, elles auront accès à un terrain de dix hectares pour se dégourdir les pattes et virevolter librement.
L'équipe a également investi dans un racleur pour évacuer les fientes journalières : "Cela permet d'éviter le dégagement d'ammoniaque et de limiter la prolifération de rongeurs. Par ailleurs, sa taille est de 30 cm pour que nos poules aient une marche plus fluide ! ",explique Cédric Barbe.
Les fientes sont ensuite répandues dans les champs voisins pour fertiliser les sols.
En outre, Cédric, Pascal et Philippe ont misé sur de la nourriture locale en achetant les graines à un exploitant bio situé à 17 km de l'usine.
D'ici 2025, ce mode d'élevage alternatif a pour objectif de remplacer l'élevage en cage. Deux autres poulaillers géants doivent ouvrir dans les Vosges dans les années à venir.
Regardez notre reportage :
Poulailler géant dans les Vosges
•
©FR3 Lorraine