La cause de la mort de la petite Typhaine, 5 ans, décédée en juin 2009 de maltraitances présumées, n'a pas pu être établie, mais l'enfant portait des "stigmates de violences", ont indiqué mercredi des légistes devant la cour d'assises du Nord.
Photos, verbatim, vidéos, faits marquants : vous pouvez lire le compte-rendu complet des débats sur notre page exclusive de DIRECT.L'autopsie du corps, réalisée le 10 décembre 2009, n'a pas permis d'établir une "cause du décès identifiable", compte tenu du "délai d'inhumation important, au-delà de cinq mois", a expliqué un légiste belge, François Beauthier.
Le corps, enterré nu par Nicolas Willot, était dans un "état de décomposition très avancé", a ajouté le légiste, mais gardait "des stigmates de violences corporelles, à la jambe gauche, au bras gauche, à l'orbite gauche et au front". "Malgré la décomposition, on trouve énormément de choses", a renchéri le Dr Eric Laurier, médecin légiste français.
De nombreuses fractures
Le corps de Typhaine présentait "une fracture ancienne à la jambe", mais aussi des "lésions traumatiques récentes, une fracture à l'orbite gauche, une entorse au poignet gauche, une fracture par torsion du coude gauche, une fracture du pubis et un hématome sur la fesse gauche", a-t-il détaillé, pendant que les membres de la famille paternelle de Typhaine quittaient la salle.
Ces "fractures récentes" correspondent à des "coups violents, nécessairement douloureux", a précisé le médecin légiste. Typhaine devait être "très affaiblie par certaines fractures et parce que son estomac était vide", avant d'avoir été plongée sous une douche froide le soir des faits, a estimé le Dr. Laurier.