Une Mégane a roulé samedi après-midi pendant plus d'une heure à pleine vitesse sur l'A16. Le régulateur de vitesse était bloqué. Une course folle qui a fini dans le fossé, sans accident grave. Le conducteur est sain et sauf.
17h50, samedi dernier. Un homme appelle, en panique, les pompiers de la Somme. Il leur raconte que son régulateur de vitesse est bloqué, qu'il ne peut plus freiner ou ralentir. Le compteur de sa Megane est à 180km/h environ. Le conducteur, handicapé (sa voiture est aménagée spécialement avec boîte de vitesse automatique) est sur l'A16, vient de Picardie et roule en direction de Dunkerque.
Les gendarmes sont prévenus et vont garder le contact avec lui par téléphone, lui conseillant de rouler plein phares et en klaxonnant en permanence. Ils vont également le suivre sur l'autoroute mais de loin. Il aurait été trop dangereux de tenter de le doubler à cette vitesse un samedi après-midi.
Jusqu'à la frontière belge !
Comment rouler à cette vitesse sans accident, en passant les courbes et... le péage d'Herquelingues avant Boulogne-sur-mer ? La compagnie d'autoroute va faire le nécessaire en évacuant le personnel présent et aménageant une voie particulière. Le conducteur, stressé mais plein de sang-froid selon les gendarmes, réussit à passer cet obstacle. Et va continuer à rouler sur presque 200 km pendant plus d'une heure, en roulant parfois sur la bande d'arrêt d'urgence et en réussissant à faire dégager tous les véhicules devant lui. Les gendarmes lui conseillent d'appuyer sur le bouton start/stop pour tenter de débrayer le régulateur. En vain... Jusqu'à ce que la voiture finisse par ralentir après la frontière belge.
Le conducteur décide alors de la "sacrifier" et finit sa course folle dans le fossé. Sain et sauf, il va être emmené à l'hôpital suite à un petit malaise dû au stress. Ce conducteur, d'origine picarde, est depuis rentré chez lui. Selon les gendarmes, c'est un vrai miracle qu'aucun accident n'ait eu lieu pendant cette heure folle. Restera aussi à comprendre comment ce régulateur a pu se bloquer.
C'est la troisième fois en six mois, selon les gendarmes, que ce type d'histoire arrive sur des autoroutes du Pas-de-Calais