A propos du saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009 par les ex-salariés de Continental, pour Benoît Hamon, "elle ne s'est pas effondrée".
Alors que le ministre de l'intérieur Emmanuel Valls se dit sceptique sur le principe de l'amnistie sociale. Son collègue le ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation était l'invité d'Anne-Sophie Lapix dimanche 3 mars, dans l'émission Dimanche Plus. La journaliste a évoqué la loi sur l'amnistie sociale votée mercredi 27 février par le Sénat. Un texte de loi défendu par Benoît Hamon.
"Et le saccage de la sous-préfecture de Compiègne doit être amnistié?" (Anne-Sophie Lapix)
"Moi, j’étais au procès des Conti. J’ai témoigné au procès de Xavier Mathieu…on va voir les faits les uns après les autres au regard de ce qui…de la loi…vous dites saccage…faut pas…euh… je veux dire la sous-préfecture ne s’est pas effondrée"
Il convient que la "violence n'est pas acceptable(...) Ce n'est pas un encouragement, mais nous ne pouvons pas ignorer la réaction de salariés à la violence qui leur est faite", a insisté Benoît Hamon sur Canal Plus dimanche, en évoquant "le saccage de la vie de milliers de salariés à qui on avait juré qu'il y aurait un repreneur et (dont) on met en faillite l'outil de production". La loi, votée par toute la gauche, "est un bon texte, suffisant au sens qu'il annule les condamnations pour violences commises sur des matériels entre 2007 et 2012."
Face à la présentatrice, Benoît Hamon ne s'est pas prononcé clairement pour ou contre une amnistie des Conti. Selon le ministre "Au regard de la loi, il y a des faits qui seront amnistiés. D'autres pas."