La grève des cheminots ce jeudi perturbe très fortement le trafic SNCF dans le Nord Pas-de-Calais. 1 TER sur 4 aujourd'hui devrait circuler. 1 TGV sur 3. Pas de perturbations sur Eurostar et Thalys.
Selon la CGT, cette grève est l'une des plus suivies depuis 2010. 1 TER sur 4, 1 TGV sur 3, 1 seul aller-retour vers Boulogne, 3 allers-retour Paris-Dunkerque, Aulnoye-Paris assuré par car : c'est la situation annoncée par la SNCF pour cette journée de jeudi.
Résultat : un trafic plus dense que d'habitude comme le montre cette carte du trafic actualisée en temps réel : environ 25 kms de bouchons à 8h30.
La SNCF souligne avoir lancé "un plan massif d'information", notamment via son site internet et un affichage en gare. En outre, un million de courriels ont été envoyés aux clients abonnés, 50.000 SMS aux abonnés grandes lignes et 500.000 tracts distribués en gare ou aux abords pour faire état du trafic. Un millier de "gilets rouges" sont à la disposition des voyageurs dans les gares.
Pour plus d'informations
Le numéro vert de la SNCF : 0805.90.36.35
Le site Etat du trafic SNCF
Pourquoi cette grève ?
A l'origine du mouvement, la réforme du ferroviaire. Les syndicats estiment qu'une "réforme est nécessaire" mais que celle du gouvernement est très loin de leurs attentes. La réforme projetée est "plus faite pour répondre aux exigences libérales de Bruxelles que pour réunifier. On dit depuis des années que le système ferroviaire est plombé par une dette de 40 milliards d'euros, et il n'y a aucune proposition dans ce projet si ce n'est de dire cela va se +travailler+ sur la productivité des cheminots", a affirmé à l'AFP M. Garrel.Les syndicats s'inquiètent aussi du projet de créer trois établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC), qui, selon eux, laisse la porte ouverte à un éclatement du système ferroviaire. "Sans cette réforme, le système français irait dans le mur", a pour sa part déclaré le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, en expliquant que la réunion de la SNCF et de Réseau ferré de France (RFF), qui gère l'infrastructure, doit "permettre de
gagner considérablement en efficacité".
Outre la réforme, les syndicats protestent aussi contre les suppressions d'emplois. Gilbert Garrel souligne que la SNCF a perdu "10.000 cheminots en cinq ans". "Guillaume Pepy disait qu'il allait stabiliser les effectifs, mais dans les faits, il supprime encore 2.000 cheminots en 2013", a-t-il ajouté.
"Ensuite, sur les salaires, on a une baisse du pouvoir d'achat de plus de 5% et encore cette année, alors que les négociations salariales commencent vendredi, on nous prévient déjà que cela va être un gel", déplore le patron de la CGT Cheminots.