La bijoutière de Cambrai Monique Bouquignaud qui a perdu son mari lors d'un braquage en 2011 et qui a été victime d'un nouveau braquage il y a 7 jours est sortie de l'hôpital. Elle raconte l'agression "bestiale" dont elle a été victime et se dit prête à rouvrir son magasin.
Monique Bouquignaud est sortie hier mercredi de l'hôpital. Après 6 jours de soins. Et déjà, au téléphone, elle annonce avec courage qu'elle va rouvrir sa boutique. "Pour ses clients", dit-elle. Elle en a d'ailleurs appelé certains qui attendent leur bague, alliance ou médailles de baptême pour les rassurer. Elle veut absolument continuer à faire son métier, consciencieusement, comme elle l'a toujours fait avec son mari. Et sans lui depuis 2011.Elle ne sait pas encore exactement quand sa bijouterie rouvrira. Mais elle ajoute qu'elle ne sera plus jamais seule dans son magasin. Sans doute un employé ou un vigile sera présent aux heures d'ouverture.
Car Monique Bouquignaud a vécu le 20 juin dernier une agression dont elle garde des séquelles physiques et psychologiques très importantes. "Une agression bestiale" selon son avocat Thibault de Montbrial qui si elle n'avait pas forcément pour but de tuer, "aurait pu tuer Madame Bouquignaud". "Elle m'a dit : "Je croyais que j'étais morte", raconte-t-il.
"Ils étaient là pour tuer"
La bijoutière affirme que son bras est "effritée", remplie de broches. Un bras "non réparable". Monique Bouquignaud a été étranglée, plaquée au sol, rouée de coups d'une rare violence. "Il lui ont cogné plusieurs fois la tête au sol", affirme l'avocat. "Ils étaient là pour tuer", pense même la bijoutière. "Ils m'ont massacrée, massacrée, massacrée…"Quant au lien éventuel avec le braquage de 2011 qui a coûté la vie à son mari, Monique Bouquignaud pense qu'il n'existe pas. Son avocat est sur la même ligne mais ajoute : "Comme elle s'est exposée dans les médias lors du procès et qu'on savait qu'elle était seule dans sa boutique..."
Les 4 braqueurs présumés de la bijouterie Bouquignaud sont toujours en fuite. L'enquête est en cours.
