Un homme de 25 ans, condamné en 2006 pour trois viols, devait être mis en examen jeudi pour deux autres viols commis à un mois d'intervalle en juillet et en août près de Lille, a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire du suspect, interpellé mardi à Tourcoing (Nord) où il était domicilié. Il a été présenté jeudi après-midi à un juge d'instruction lillois, selon la même source.
Lors de sa garde à vue, il a reconnu être l'auteur de deux viols, le premier le 19 juillet à Villeneuve-d'Ascq (Nord), le second à Wasquehal (Nord) le 12 août, commis selon le même mode opératoire.
"Il se faisait passer pour un policier"
"Il se positionnait dans une rue, attendait une voiture conduite par une femme seule et l'arrêtait en se faisant passer pour un policier", a expliqué une source judiciaire. Il annonçait alors à la conductrice qu'un contrôle de police avait lieu un peu plus loin, qui ne la concernait pas, et lui demandait de le suivre afin de contourner le barrage.Il avait entraîné ses deux victimes, âgées de 29 ans et 56 ans, dans un endroit isolé où il les avait violées "en se montrant très violent", selon la même source.
Il a été reconnu par une victime sur des images de vidéo-surveillance du réseau de transports en commun de la métropole lilloise, sélectionnées par les policiers dans le cadre de leur enquête.
Condamné à 8 ans en 2007 pour 3 viols commis en 2006
Sa photo a été diffusée à tous les services de police de l'agglomération lilloise, menant à son interpellation mardi dans une rue de Tourcoing par une patrouille de police.En 2007, le suspect avait été condamné à huit ans de prison par la cour d'assises des mineurs du Nord à Douai pour avoir violé trois femmes au cours du mois de février 2006 alors qu'il était âgé de 17 ans. Il avait été remis en liberté le 22 avril, après avoir purgé l'intégralité de sa peine compte tenu des réductions de peines, a-t-on souligné de source judiciaire.
La cour d'assises des mineurs avait ordonné un suivi socio-judiciaire de trois ans à compter de sa libération qui a été mis à exécution à sa sortie de prison, selon la même source qui a assuré que "toutes les obligations qu'avait ordonnées la justice ont été mises en place immédiatement".