Reconstitution du meurtre d'Elodie Kulik dans la Somme

Une reconstitution du meurtre d'Elodie Kulik, une banquière de 24 ans tuée et violée dans la Somme, en 2002, s'est tenue mercredi matin en présence du meurtrier présumé, qui nie les faits, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information du Courrier picard.

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Cette reconstitution, "prévue depuis longtemps" selon une source proche du dossier, a eu lieu au lendemain de la validation par la Cour de cassation de la procédure contre Willy Bardon, seule personne poursuivie dans l'affaire Kulik.

Elle a débuté vers 08H30 sur les lieux où Elodie Kulik a eu son accident de circulation et a été enlevée. La reconstitution s'est terminée quelque deux heures plus tard, à l'endroit où le corps de la jeune femme avait été retrouvé, à Tertry, a indiqué Me Didier Robiquet, avocat de Jacky Kulik, le père de la victime domicilié à Violaines dans le Nord. .

Ce "transport sur les lieux" de Willy Bardon était encadré par "un dispositif de sécurité conséquent", et s'est déroulé sans incident entre le mis en cause et
son client, M. Kulik, qui était "évidemment assez ému de retourner sur les lieux", a-t-il ajouté. "On n'a pas demandé à (M. Bardon) de reconstituer les faits car on ne sait pas comment ils se sont déroulés. (...) Il a dit qu'il n'avait jamais été là, il est dans le déni complet", a expliqué Me Robiquet.

Sa voix identifiée sur le dernier appel d'Elodie Kulik

Interpellé en janvier 2013 avec six autres hommes, Willy Bardon est le seul à avoir été mis en examen, pour séquestration, viol et meurtre, et écroué.
La voix de M. Bardon avait été reconnue sur l'enregistrement de l'appel d'Elodie Kulik aux sapeurs-pompiers juste avant sa mort, où l'on distingue aux moins deux voix d'hommes au fort accent picard, par plusieurs témoins, ainsi que dans une première expertise.

Le mis en cause avait lui-même dit aux enquêteurs que la voix sur la bande sonore ressemblait à la sienne, avant de nier les faits. Une nouvelle expertise avait été ordonnée à la mi-septembre.

L'enregistrement de l'appel de la victime est le seul élément à charge de l'accusation, selon la défense de Willy Bardon, qui s'était pourvue en cassation après le rejet en octobre 2013 des requêtes en nullité présentées devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Amiens.

L'affaire Kulik avait connu un tournant en 2012, dix ans après les faits, avec l'identification par recoupement d'ADN d'un suspect, Grégory Wiart, mort dans un accident de voiture quelques mois après le meurtre. Willy Bardon était l'un de ses amis.
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