La communauté urbaine de Lille prête à basculer à droite, mais un petit suspens demeure

Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU), la quatrième agglomération de France, pourrait bien basculer à droite vendredi lors du vote pour la résidence de l'intercommunalité, privant ainsi la socialiste Martine Aubry d'un second mandat, même si les jeux ne sont pas encore entièrement faits.

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A moins d'un compromis avec des maires centristes et de petites communes, l'ancienne Première secrétaire du PS risque donc d'être une autre victime de marque de la déroute nationale de son parti aux municipales.

Au soir du 30 mars, malgré sa large victoire au deuxième tour à Lille, avec plus de 52% des voix dans une triangulaire pour un troisième -et dernier-
mandat de maire, Martine Aubry était bien consciente que son maintien à la tête de la métropole lilloise allait en revanche être difficile.

A l'hôtel de ville, dans la foule de ses partisans tout triomphalisme était banni et la crispation visible après l'annonce que les communes voisines de Roubaix et Tourcoing, les plus peuplées après Lille, étaient passées à l'UMP.


Les négociations depuis vont bon train. "Il n'y a pas de majorité sans les centristes et donc tout est ouvert", résume Francis Delrue, maire de Baisieux et président du Gidec, groupe centriste à LMCU fort, après les élections, d'une quinzaine de membres.

Sur les 179 conseillers communautaires, un peu moins de 60 forment le groupe Métropole Communes Unies (MCU) avec à sa tête Bernard Gérard, député-maire UMP de Marcq-en-Baroeul, et un peu plus de 60 sont rassemblés au sein du groupe socialiste, Verts, radical, citoyen. Le centre entre le Gidec et Métropole Passions Communes (MPC), qui rassemble quelque 45 maires de plus petites communes, peut compter également sur une soixantaine d'élus.

Si chacun fait ses comptes, pour la droite, il est toutefois clair que le vote des électeurs des 85 communes de l'agglomération va dans le sens d'un changement de majorité.

"On ne peut réussir que si on crée une grande coalition des forces modérées de droite et du centre, qui permettra de traduire ce qui s'est passé dans les urnes au dernier scrutin", estime Bernard Gérard, qui compte présenter sa candidature vendredi.


Vote dans le groupe MPC

Personne au sein de MCU, MPC, et du Gidec ne nie que les trois groupes se soient rapprochés depuis le soir du 30 mars. Mais à deux jours du vote, le suspens persistait.

"On s'est bien sûr rencontrés. On essaie de voir quelle est la meilleure façon demain pour apporter un nouveau souffle à la communauté urbaine qui soit un train d'union entre grandes et petites communes", explique Bernard Gérard.

Conscient de son rôle central, le groupe MPC organisait mercredi un vote pour décider de la position à adopter au conseil communautaire. La communauté urbaine de Lille est éclatée en plus de 80 communes, de la grande capitale des Flandres, aux denses périphéries urbaines de Roubaix, Wattrelos, Tourcoing, jusqu'aux plus petites communes rurales.

L'histoire de la métropole, avant les excellents scores de la gauche en 2008, a souvent été celle de compromis, du temps des grands prédécesseurs socialistes de Martine Aubry, Arthur Notebart (1971-1989) ou Pierre Mauroy (1989-2008), ce dernier ayant gouverné en associant au sein de l'exécutif des maires de grandes villes de droite.

Une semaine après le deuxième tour, Martine Aubry s'était dite prête à se mettre en retrait, assurant qu'elle pourrait ne pas briguer la présidence de la communauté urbaine, un poste qu'elle occupe depuis 2008.

"La décision n'est pas prise", avait-elle affirmé aux journalistes. "Faire partie d'une équipe avec un chef, qui sera le patron et qui aura réussi à réunir les gens, pourquoi pas ?", avait-elle ajouté. Mme Aubry l'avait assuré, elle pourrait être une "simple conseillère communautaire".
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