La nuit de lundi à mardi et l'après midi ont été tendues à Calais (Pas-de-Calais) dans le quartier de la zone des Dunes, où de nombreux migrants ont trouvé refuge et où plusieurs rixes ont éclaté, et l'un d'entre eux a été interpellé.
Des migrants ont été de nouveau dispersés mardi en début d'après-midi par les CRS qui ont fait usage de gaz lacrymogène, a-t-on appris auprès de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Pas-de-Calais. Le quartier de la zone industrielle des Dunes, où se sont produites les rixes
entre migrants d'origines éthiopienne et érythréenne armés de bâtons, qui ont forcé les CRS à intervenir, a ensuite été bouclé par les forces de l'ordre.
Après une journée de lundi déjà très tendue aux abords du port, qui avait amené les CRS à appeler à la rescousse les policiers de Calais et de Boulogne-sur-Mer face à des centaines de migrants tentant de prendre d'assaut des poids-lourds en partance pour l'Angleterre, la nuit de lundi à mardi avait aussi été agitée dans le quartier des Dunes, où de nombreux migrants ont trouvé refuge.
15 blessés
Au moins trois bagarres entre groupes de migrants ont eu lieu, deux lundi soir et une dans la nuit, amenant les CRS à s'interposer, en faisant usage de gaz lacrymogène, et un migrant a été arrêté à cette occasion. Armé d'un bâton, il se montrait menaçant, selon une source policière. Au terme de cette nuit agitée, les secours ont dénombré une dizaine de blessés légers.Mardi après-midi, selon la préfecture du Pas-de-Calais, les services de secours sont encore intervenus pour transporter cinq personnes supplémentaires à l'hôpital, légèrement blessées. Les forces de police étaient présentes en nombre sur place afin d'éviter toute nouvelle confrontation entre migrants, a-t-elle précisé. La tension s'est déplacée ensuite vers le port. Vers 16H30, sur 1 km de rocade, les camions bloqués à l'approche du port, dans l'attente des contrôles scanner, étaient cernés par des dizaines de migrants à l'affut, qui tentaient de monter dans les remorques ou de s'installer entre les essieux.
Pour Yuri, un membre du mouvement No Border, qui vient en aide aux migrants, joint par téléphone "la tension est à fleur de peau". "Il y a les pressions policières, la faim, les mauvaises conditions de vie", a-t-il dit à l'AFP. "Ils sont dans une situation désespérée".