Le RC Lens à la DNCG : ce que Martel va dire pour essayer de convaincre

Rendez-vous capital ce mardi pour le RC Lens à la DNCG. Gervais Martel en a dit un peu plus sur ses arguments ce lundi soir sur France Bleu.

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Le RC Lens vit deux saisons en une. Compliquées toutes les deux. La première, sur le terrain, pour le maintien en Ligue 1. La deuxième, en coulisses... pour le maintien dans l'élite également. Le rendez-vous à la DNCG ce mardi est un match de plus, dans le difficile combat de Gervais Martel pour donner des garanties financières sur l'avenir du club sang et or. Sans doute pas le dernier. Mais un rendez-vous capital pour la suite de la saison. 

Les 2,5 millions sont arrivés mais...

On le sait depuis quelques jours, les 2,5 millions qui manquaient sur les 4 millions demandés par la DNCG sont arrivés à Lens. Ces 4 millions sont demandés depuis juin par l'organisme de contrôle financier pour lever l'interdiction de recruter. Si le CNOSF avait choisi de réintégrer Lens en Ligue 1 - contre l'avis de la DNCG- c'était sur la base d'une promesse de Mammadov de verser immédiatement 4 millions d'euros. Cette somme tardant à arriver, la DNCG avait interdit les Sang et Or de recrutement tant que cette promesse n'était pas tenue. 

Les 4 millions sont là, mais ce fut long... Le délai utilisé par le RC Lens pour réunir cette somme peut-il inquiéter la DNCG et l'inciter à demander des explications au RC Lens ? Sans doute mais Gervais Martel se dit confiant. Sur France Bleu, ce lundi soir, il a indiqué que l'argent avait transité par le Baghlan group d'Hafiz Mammadov mais avait été versée en fait par un autre groupe, venu en quelque sorte suppléer la défaillance financière de l'actionnaire majoritaire du RC Lens : "On va voir ce qui va se passer, si Baghlan group n'arrive pas à tenir ses engagements financiers pour 2015, il y aura une substitution et autre groupe qui risquera d'arriver au niveau du RC Lens". Une petite phrase très importante car les regards sont déjà tournés vers janvier prochain...

Et les 14 millions ?

La discussion à la DNCG devrait donc aussi tourner autour des 14 millions d'euros. Gervais Martel a-t-il la garantie de les avoir en janvier ? Oui et non. Oui, parce qu'il affirme qu'un nouvel actionnaire est prêt à prendre la place de Mammadov (selon Le Parisien de ce mardi, il se confirme qu'il s'agit bien d'Anar Mammadov, fils du ministre des transports d'Azerbaïdjan, sans lien familial avec Hafiz. Nous vous en parlions ce week-end ici). Non, parce qu'il conteste la nécessité d'apporter cet argent dès janvier : "Vous connaissez un commerce où on doit avancer l'ensemble des recettes au 1er janvier ? a lancé Gervais Martel sur France Bleu Nord. Ça existe nulle part ça à part à la DNCG en France. Ça c'est mon problème. Je m'en expliquerai demain avec eux. Mais j'ai trouvé toutes les parades... Non seulement, le RC Lens va aller au bout de la saison et même construire au-delà , soit avec Baghlan group, soit avec un autre groupe extrêmement important, avec lequel un accord a été paraphé."

Ce qu'on peut retenir de cette explication, c'est que Gervais Martel, s'il se veut rassurant, sait qu'il avait avoir du mal à convaincre la DNCG. Il ne dit pas "Je vais amener les 14 millions dès janvier" mais "Pourquoi me demande-t-on cet argent dès janvier ?". Un positionnement qui pourrait ne pas bien passer auprès d'un organisme qui a été clair dans ses exigences. Mais le président du RC Lens veut absolument convaincre de la bonne santé du club : "Nous auront tous les éléments financiers en janvier. Il n'y aura pas de dépôt de bilan. Le RC Lens possède même 5 millions d'euros en caisse. Nous n'avons aucune dette ni retard de paiement. Les salaires, charges sociales ou fournisseurs ont été réglés jusqu'à présent en temps et en heure."Rappelons tout de même les propos de Richard Olivier, président de la DNCG, le 12 août dernier : "Lens ira-t-il au bout de la saison ? Je ne le crois pas, malheureusement. Les faits nous ont toujours donné raison." Et il ajoutait en septembre, en réponse à la question : Que se passera-t-il si rien n'arrive ? "Ce ne sera pas chez moi que ça se passera. (...) Il n’y aura tout simplement plus de cash pour payer les joueurs et les employés et ça se réglera au tribunal. Attention, je ne le souhaite pas ! C’est d’ailleurs ce qu’on essaie d’éviter à chaque fois qu’on rend une décision".

Gervais Martel a rendez-vous à 14h30 à la DNCG. Le gendarme financier va-t-il lever l'interdiction de recruter sans conditions ? Exiger les 14 millions avant de lever cette interdiction ? Temporiser et laisser du temps à Gervais Martel pour réunir fermement l'argent nécessaire ? 
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