Trois personnes vont être déférées, sur les 46 placées en garde à vue mardi, dans le cadre du démantèlement d'un important réseau de trafic d'armes, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.
Trois parquets, Paris, Châlons-en-Champagne et Senlis (Oise) vont en fonction de l'origine des centaines d'armes détenues, "se saisir immédiatement en fin de garde à vue de la situation des gens qui les intéressent", a indiqué
le procureur adjoint de Lille, Pascal Marconville, à l'AFP.
"Toutes les autres (personnes) vont se voir communiquer les procédures" les concernant avant d'être remises en liberté, a-t-il déclaré. Il s'agit très majoritairement d'individus connus des services de police ayant acquis des armes par l'intermédiaire des trafiquants - dont le chef a été mis en examen et écroué en février.
Une enquête ouverte en 2014 :
Le 2 juin, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en mars 2014 à la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, des perquisitions mobilisant 450 gendarmes de 18 régions qui visaient 70 individus, notamment en région parisienne, à Lyon et dans le Nord, avaient abouti au placement en garde à vue de 46 personnes."Au total, depuis le début de cette enquête, 546 armes ont été saisies, dont 144 armes de poing, 151 armes longues, 251 fusils d'assaut, près de 30.000 cartouches et une dizaine de grenades", a détaillé la gendarmerie de Rouen dans un communiqué. Les armes étaient vendues sur internet.
Après la saisie en Seine-Maritime, une opération judiciaire, dans le cadre d'une commission rogatoire internationale, a été déclenchée en février dernier, permettant l'interpellation d'une dizaine de personnes responsables du trafic et la saisie
d'une trentaine d'armes. Un atelier clandestin de remilitarisation d'armes, acquises illégalement en Europe de l'Est, a été découvert au Luxembourg.