Agression d’un enseignant au collège Jean-Racine de Chateau-Thierry : les profs en grève

Les enseignants du collège dénoncent un climat de tension dans l'établissement
Un reportage de Stanislas Madej, Christelle Sivatte et Sébastien Le fur ; avec Fabrice Huraux, professeur de technologie au collège Jean Racine Secrétaire départemental FNECFP-FO ; Jean-Pierre Geneviève, directeur académique de l'Aisne

Une grève des professeurs a débuté hier matin au collège Jean-Racine de Château-Thierry. Les enseignants protestent contre la décision du conseil de discipline de ne pas exclure définitivement un élève violent.

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Exclusion définitive... Avec sursis. C'est la "peine" allouée à un collégien qui a, en décembre dernier, frappé un professeur qui s'interposait lors d'une bagarre. Et pour les enseignants, cette décision du conseil de discipline est bien trop laxiste.

"Nous nous sentons en danger vis-à-vis de cet élève"


C'est pour cette raison qu'ils sont, depuis hier matin, en grève. "Nous considérons que cet élève est violent pour l'ensemble de la communauté éducative et pour les enfants. Nous nous sentons en danger vis-à-vis de cet élève", explique Fabrice Huraux, professeur de technologie au collège Jean Racine, secrétaire départemental FNECFP-FO.

Reçus ce matin durant 2 heures par Jean-Pierre Geneviève, le directeur accadémique de l'Aisne, les professeurs ont présenté leurs doléances. Ce dernier assure prêter une "grande attention à cette affaire", mais ne pas pouvoir leur répondre sur le fond, mais sur la forme uniquement. 

"La saisine d'un conseil de discipline en soi est une mesure forte. Le fait que cet élève ait fait l'objet d'une exclusion définitive avec sursis l'amènera sans doute à revoir son comportement", défend Jean-Pierre Geneviève. 

"Un climat de tension"


Une réponse que ne satisfait pas les enseignants qui dresse sur son établissement un constat plus inquiétant : "nous avons un climat de tension, des insultes, des élèves qui parlent grossièrement, et nous déplorons le fait que ces insultes ne soient plus suivies de sanctions", poursuit Fabrice Huraux.

Au fond, c'est le regard porté sur l'enseignement qui pose question à ces professeurs, ils se sentent mis à mal par un système qui ne les protège probablement plus assez… 
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