"Tirer les leçons de cette tragédie"
L'émotion de l'accident survenu mardi 28 juillet, qui a coûté la vie à quatre enfant, est encore vive. Mais les services de l'État s'attèlent d'ores et déjà à "tirer les leçons de cette tragédie", explique la préfecture de l'Aisne dans un communiqué. Elle appelle tout de même à "ne pas en anticiper les circonstances exactes, que l'enquête judiciaire en cours permettra seule de préciser, ni à extrapoler sur ses raisons".
La RN2 "pas particulièrement accidentogène"
Après l'accident, de nombreuses voix se sont élevées, témoignant de la dangerosité de cette portion de la RN2, aux abords de Laon. Le préfet entend rappeler que "si les infrastructures routières doivent favoriser la sécurité, ce qui justifie une attention permanente à leur entretien et à leur aménagement, ce ne sont pas elles qui sont, dans une très grande majorité des cas, à l'origine des accidents".Il précise que généralement, les accidents graves "avaient essentiellement des causes comportementales". "La RN 2 n'est pas particulièrement accidentogène si l'on observe les données sur plusieurs années", en conclut-il. Il rappelle que ce secteur de Laon a certes connu trois accidents graves depuis décembre dernier, mais que les précédents remontaient à 2015.
Un dixième radar fixe sur la RN2
C'est pourquoi, le préfet promet des contrôles de police et de gendarmerie "accrus aux abords de l'agglomération de Laon". Il va même plus loin en demandant l'installation d'un radar automatique le 4 août prochain "sur le secteur où a eu lieu le tragique accident du 28 juillet". Ce nouveau radar sera temporaire. Ses effets seront analysés au bout de quelques jours. Il viendra compléter la flotte des neuf radars qui bordent déjà la RN2. Une prochaine réunion se tiendra courant septembre, pour faire un point sur ces nouvelles mesures. Une étude sur le tronçon de l'accident et des propositions en matière de signalétique devraient être rendues à ce moment-là.