L'agence Aisne Tourisme et les offices de tourisme du département ont préparé une semaine "Z'Aisne" du 17 au 23 août autour de 65 rendez-vous en extérieur encadrés par des professionnels du bien-être. Au programme : sophrologie, yoga, marche nordique ou encore balade sensorielle.
Que peut souhaiter un Parisien après plus de deux mois de confinement dans son appartement ? Sortir et se ressourcer au vert. C'est sur cette idée, que l'agence Aisne Tourisme et les offices de tourisme des six territoires de l'Aisne ont fondé leur projet de semaine Z'Aisne.
Pendant sept jours, du 17 au 23 août, soixante-cinq professionnels du bien-être proposeront des séances d'automassage, de sophrologie ou de marche nordique dans différents lieux touristiques et naturels. "C'est une première pour tout le monde. Je suis férue d'histoire. C'est agréable d'investir ces lieux qui ont une énergie", confie Christelle Gambée, professeure de yoga, qui accueillera les participants notamment devant le donjon de Septmonts.
Moniteur de marche nordique dans le Laonnois, Jordan Jeanniot a été contacté à la mi-avril. Il a tout de suite adhéré au concept qui permet de diversifier son activité : "Au bout d'un moment, on voit toujours le même public de sportifs aguerris. Là, on va accueillir des familles, des jeunes, des moins jeunes. Je vais adapter ma séance en apportant quelque chose par rapport au patrimoine, une petite touche touristique."
Il a même eu l'idée de mettre en place une nouvelle activité, la gym en plein air : "Je donnais des cours en salle. Mais je me suis dit que la période estivale était l'occasion de les donner en extérieur. La gym en plein air permet de se laisser transporter par le cadre. Il y a un aspect ludique. C'est du lâcher prise."
Si la semaine Z'Aisne est une première, "la détente n'est pas une nouvelle thématique. Mais elle est devenue numéro 1, après le confinement", explique Marie-Christine Boinet, responsable du service commercial à l'office de tourisme du Grand Soissons.
La Picardie, terre de "slow tourisme"
En effet, la structure régionale Esprit de Picardie, devenue Esprit Hauts-de-France travaille depuis longtemps sur le slow tourisme, "un tourisme à rythme lent, garant d’un ressourcement de l’être, peu émetteur de CO², synonyme de patience, sérénité, découvertes approfondies, d’amélioration des connaissances et des acquis culturels" selon le site spécialisé Voyageons-autrement.com.
Au programme, des week-ends tout compris alliant découverte, gastronomie et bien-être et "ça plaisait beaucoup", rappelle Christelle Clément de l'agence Aisne Tourisme. "Nous avions aussi lancé il y a quelques années le site internet randonner.fr, qui recense des parcours de balade dans l'Aisne".
Aisne Tourisme a choisi de s'appuyer sur le site esprithautsdefrance.com : les touristes intéressés peuvent y trouver facilement l'activité qui leur plaît et réserver directement auprès des offices de tourisme. Une facilité pour les participants comme pour les profesionnels du bien-être, devenus de fait des prestataires de service : "Nous aurons moins de démarches administratives à gérer. On évite aussi les annulations de dernière minute", se satisfait Jordan Jeanniot.
Une opération relayée par des Instagrammeurs
Cette opération imaginée pendant le confinement doit se faire connaître au plus vite du grand public. Des dépliants seront distribués dès la semaine prochaine dans les offices de tourisme et chez les hébergeurs (hôtels, gîtes et chambres d'hôtes) et une campagne d'affichage traditionnelle à Amiens et à Reims est prévue fin juillet.
Et comme désormais la communication touristique passe par internet et les réseaux sociaux, "nous avons fait appel à un couple d'influenceurs lyonnais, Elsa et Cyril, qui comptent 42 000 abonnés et à des blogueurs comme From Yukon et Plus au Nord", révèle Christelle Clément. Mais n'allez pas croire que l'argent public va couler à flots : "Les influenceurs sont rémunérés 1000 euros. Les blogueurs sont invités à un voyage de presse et ils rédigeront des articles non rémunérés."
La semaine Z'Aisne n'est qu'un début. Ses concepteurs souhaitent pérenniser les rendez-vous bien-être tout au long de l'année. Un objectif qui dépendra de la réussite de cette première édition.