Deux ans après les attentats à Bruxelles, des cérémonies d'hommage étaient organisées ce jeudi matin dans la capitale belge. Des proches de victimes ont été déçus par celle organisée à l'aéroport. Ils regrettent notamment d'avoir été maintenus à distance de la plaque commémorative.
Le 22 mars 2016, plusieurs explosions retentissaient à Bruxelles. D'abord à l'aéroport de Zaventem, puis dans la station de métro Maelbeek. Ces attentats terroristes, revendiqués par l'organisation Etat islamique, ont fait 32 morts et 340 blessés.
Deux ans après, des cérémonies d'hommage étaient organisées à Bruxelles ce jeudi. La STIB, qui gère le métro bruxellois, a affiché le nom des personnes qui ont perdu la vie dans le métro. Une minute de silence a également été observée dans les couloirs de la station en présence d'une délégation officielle, pendant que les rames étaient à l'arrêt.
Une cérémonie était également organisée à l'aéroport de Zaventem, mais elle a déplu aux représentants des victimes et à certains proches. Comme l'indique le journal belge Le Soir, "ils ont déploré que la minute de silence n’ait pas été annoncée dans tout l’aéroport et le fait qu’un cordon les maintenait à distance de la plaque commémorative".
"Aucune empathie"
"Ce sont leurs proches qui sont morts. Ce sont eux qui ont été blessés. Le Premier ministre n'est pas même venu saluer le premier rang. On l'a croisé à l'hôtel et il n'a même pas dit bonjour", a regretté Guillaume Denoix de Saint Marc, fondateur et directeur général de l'Association française des victimes du terrorisme, cité par LaLibre.be.
Les familles des victimes particulièrement déçues par la cérémonie à l’aéroport #attentats #22mars #attentats22mars #zaventem #brusselsairport https://t.co/99IzHxL5pP pic.twitter.com/8CdaeUHSwB
— Metro Belgique (@metrobelgique) 22 mars 2018
Il ajoute, toujours sur le site de LaLibre.be : "Le gouvernement était séparé des victimes de plusieurs mètres. Aucune empathie n'a été témoignée. Pour moi, il est temps que l'Etat belge se réveille car la colère des victimes est en train de monter."