Willy Borsus, 55 ans, accède à son poste porté par une coalition centriste.
Un sourire amusé, une disposition capillaire disons originale, et une solide expérience : voici en peu de mots le nouveau ministre-président de nos voisins Wallon.
Un homme expérimenté
Willy Borsus, "vieux routier de la politique" selon l'AFP, accède à sa fonction porté par un accord pour la formation d'un gouvernement entre deux partis centristes, le Mouvement Réformateur et le Centre Démocrate Humaniste.
A 55 ans, celui qui était jusqu'alors ministre fédéral de l'Agriculture et des PME depuis près de trois ans, est un libéral qui a déjà une longue carrière politique derrière lui. Juste avant, il a été pendant dix ans une figure de l'opposition en Wallonie, une région dont - selon la presse belge - il connaît très bien les défis et le fonctionnement.
Face aux socialistes
On lui prête des talents d'orateurs et une maîtrise du débat, caractéristiques qui méneront la vie dure au gouvernement socialiste empêtré dans les scandales.
Il remplace le socialiste Paul Magnette, héros de la bataille du Parlement de Wallonie contre l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada à l'automne dernier, le fameux CETA.
Un délai de 48heures sera cependant appliqué avant la prise de fonction du nouveau gouvernement, le temps que soit votée la motion de défiance constructive contre le gouvernement sortant.
"Ministre-président" : Kézako ?
Le titre de "ministre-président" est porté, en Belgique, par le chef du gouvernement d'une "entité fédérée", c'est-à-dire une région ou une communauté.La Belgique est en effet, comme l'Allemagne, un état fédéral. Les régions bénéficient d'une plus grande autonomie qu'en France. Le ministre-président est, en Wallonie, à la tête d'un gouvernement de 8 ministres.