CARTE. Dans les Hauts-de-France, une dizaine de chevaux ont été tués ou blessés depuis le mois de mai

La mutilation d'un poulain à Corbie (Somme) vendredi 4 septembre s'ajoute à la liste d'une dizaine d'agressions similaires perpétrées dans les Hauts-de-France à l'encontre de chevaux depuis le printemps. Début septembre, les gendarmes multiplient les patrouilles chez les propriétaires d'équidés.

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Un poulain a été retrouvé avec une large entaille à l'oreille à Corbie, près d'Amiens dans la Somme ce 4 septembre. "C'est un promeneur qui est allé me trouver en pleine journée pour me dire que mon poulain avait été entaillé en dessous de l'oreille," raconte l'éleveur, qui n'a observé aucun effraction sur sa pâture. Entre l'acte malveillant et la blessure accidentelle, les forces de l'ordre n'écartent aucune piste.

"Si cette blessure est liée à des personnes, je ne pense pas qu'elles soient les mêmes qui ont tué des chevaux un peu partout en France récemment. Ceux-là, ils vont très loin, note l'éleveur de Corbie. Pour mon poulain, qui se laisse facilement approcher, ça s'apparente plutôt à de la violence gratuite, à des individus qui voudraient imiter ces tueurs de chevaux en prenant le premier cheval qui vient." Son poulain, dont la large blessure commence à cicatriser, est en voie de guérison.

Quatre chevaux tués en Picardie

Depuis le printemps, quatre équidés ont en effet mystérieusement trouvé la mort dans l'Aisne puis dans la Somme. Dans la nuit du 22 au 23 avril à Quierzy (Aisne), une pouliche de deux ans a été égorgée, son oreille coupée et sa cuisse entaillée. Un mois plus tard, la même pension de Berny-en-Santerre (Somme) a perdu une jument et une ponette les 14 et 17 mai, qui ont toutes deux eu l'oreille tranchée (voir carte ci-dessous).
 
Plus récemment, à la mi-juillet, une éleveuse de Plailly (Oise) a découvert l'un de ses chevaux tué selon le même procédé. Cette dernière a reçu justement ce 7 septembre la visite des ministres de l'Intérieur Gérald Darmanin et celui de l'Agriculture Julien Denormandie, alertés par la multiplication de "ces actes de barbarie envers les équidés" dans la région.
 
"Nous recevons des signalements très régulièrement, soulignent les gendarmes de la Somme. Depuis cette fin d'été, on multiplie les visites dans les centres équestres. Nous donnons des conseils pour améliorer la sécurité de leurs pâturages, d'éviter les intrusions". 

Une vingtaine de départements touchés

Ces actes de mutilation se sont multipliés dans toute la France cette année, et notamment depuis l'été. Une vingtaine de départements ont été touchés : ainsi, un cheval a été retrouvé blessé par son propriétaire à Losne (Côte-d'Or) dans la nuit du 5 au 6 septembre et une jument a été tuée et éventrée à Riom-ès-Montagne (Cantal) un peu plus tôt dans la même soirée.
 

Plus proche de la Picardie, le Val-d'Oise a enregistré ses deux premiers chevaux blessés le 5 septembre. Dans leur champ de Grisy-les-Plâtres, deux juments souffrent d'une coupure à la vulve et l'autre d'une entaille d'une trentaine de centimètres sur le flanc. Les mêmes signalements ont été observés fin août en Isère ou encore dans l'Yonne.

Des enquêtes coordonnées

L'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) "coordonne" le suivi des enquêtes pour en analyser les éléments. "Tous les éléments de procédure sont réunis au service central du renseignement criminel", indique le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie.

L'enquête a permis d'interpeller un homme ce 7 septembre dans le Haut-Rhin. Il est suspecté d'avoir fait subir des sévices à un cheval et deux poneys en Puisaye dans le département de l'Yonne.
  Propriétaires,...Publiée par Gendarmerie de l'Oise sur Samedi 5 septembre 2020
En raison du caractère sensible de l'affaire, des consignes ont été données aux propriétaires "d'appeler les forces de l'ordre et de ne pas intervenir eux-mêmes", expliquent les gendarmes. La préfecture de l'Oise recommande aux propriétaires de chevaux d'appeler directement le 17. Concernant les motivations des auteurs, tout est envisagé: un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés ou encore des rites sataniques.
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