Des producteurs belges ont réussi à faire de l'endive de chez nous un véritable produit des fêtes.
Endives sautées à la sauce soja douce, endives sauce teriyaki ou même glace aux endives... Saviez-vous que les chicons, dont la production française se fait à 90% dans les Hauts-de-France, était un véritable produit de luxe au Japon ?
RTL.be a consacré un reportage à la production belge qui se vend une petite fortune auprès du marché japonais. "Je ne sais pas comparer comme ça avec la Belgique. C'est probablement six à sept euros par pièce. C'est très très cher", confie Didier Lapoutre, un exportateur.
"Pour eux, c'est quelque chose de tropical" glisse Patrick Van Ingelgom, "parce qu'il y a aussi des histoires selon lesquelles c'est très bon pour la santé. Et c'est très bon pour les femmes qui attendent un bébé". Ajoutons à cela que les produits français – ou dans le cas présent francophones – sont souvent prisés en Asie.
Mais qui dit produit de luxe dit également exigences : "Les Japonais demandent un chicon qui a une très bonne qualité: pointu, très égal et tous les mêmes. Dans une boîte, ça doit être tous les mêmes. Il doit aussi peser de 130 grammes à 160", précise Patrick Van Ingelgom.
Chicons ou endives ?
Si les Anglais, les Japonais et le reste des Français appellent le légume "endive", le nord de la France et la Belgique, d'où il est originaire, lui préfèrent le terme de "chicon".Un nom dérivé de son nom scientifique ("cichorium intybus") et qui fait aussi référence à ses origines : au XIXe siècle, un agriculteur de Schaerbeek cultivant de la chicorée avait laissé des racines à l'abri de la lumière dans des caves... où elles se sont mises à germer en donnant des feuilles blanches et jaunes !
Le mot "endive", lui, s'apparente finalement à une appellation commerciale, au moment de son exportation depuis Bruxelles au lendemain de la Seconde guerre mondiale.