Pourrez-vous inscrire votre enfant dans un centre aéré, cet été ? Le nombre de places a été considérablement réduit dans certaines municipalités, à cause des mesures anti-Covid-19. Le point dans une vingtaine de communes du Nord et du Pas-de-Calais.
Comment les centres aérés ou les centres de loisirs des municipalités vont-ils s'adapter aux consignes, cet été ? Comme chez les organisateurs de colonies de vacances, le protocole paru le 5 juin est plutôt contraignant. Certains ont décidé d'abandonner, et n'ouvriront pas leurs portes, quand d'autres prennent des dispositions très restrictives en accueillant moins de monde ou sur des durées plus courtes.
Ceux qui ferment
À Beugnies, 700 habitants, dans l'Avesnois, il n'y aura pas de centre aéré. "Il aurait fallu embaucher du personnel plus que de coutume et nous on ne voulait pas augmenter la cotisation des parents", témoigne un des responsables du centre de loisirs dans les colonnes de La Voix du Nord
C'est une année exceptionnelle et je prends mes responsabilités
Cause différente mais même conséquence à Valenciennes. Le maire, Laurent Degallaix assure qu'il a réfléchi à la question en large et en travers, et que l'équation était impossible. Les centres aérés, "on ne peut pas faire pire en terme de promiscuité" a déclaré l'élu à France Belu Nord en rappelant que le Hainaut était encore un cluster il y a peu. "On trouverait normal de mettre 7 ou 8 gamins dans une tente en camping dans le cadre des centres ? La réponse est non ! C'est une année exceptionnelle et je prends mes responsabilités".
Plus loin sur la Côte d'Opale, dans le Desvrois et à Wissant, même type de décision : pas de centre aéré cet été. Dans l'Audomarois, c'est le cas également à Blendecques ou Fauquembergues.
Ceux qui ouvrent avec des restrictions
Dans la métropole lilloise : Lambersart et Marcq-en-Barœul ouvrent également mais avec des restrictions sanitaires qui se traduisent notamment par un accueil limité du nombre d'enfants.
À Lesquin, on réduit de presque de moitié le nombre d'enfants accueillis : 190 cet été, contre 350 l'année dernière. Priorité aux 3 - 11 ans qui ne seront accueillis sous certaines conditions.
Même dispositif à Wormhout, dans les Flandres. À Aniche dans le Douaisis, des restrictions ont également été mises en place : 170 enfants seront accueillis au maximum toutes sections confondues, de la maternelle à la pré-adolescence.
À Courrières, dans le Pas-de-Calais, ce n'est pas forcément le nombre de places que l'on réduit mais la durée des centres aérés de juillet et d'août. Ces derniers seront fermés une semaine plus tôt pour tout désinfecter, à nouveau.
À Arras, le maire a annoncé à La Voix du Nord que 80% des places étaient disponibles par rapport à 2019.
Aux centres de loisirs du Solesmois, seuls 150 enfants seront accueillis contre 800 auparavant.
À La Sentinelle, près de Valenciennes, on constate une ouverture en juillet mais pas de sorties. Le nombre de places est également limité à Bruay-sur-l'Escaut.
À Anzin, un autre système a été mis en place : on essaie de faire en sorte que chaque enfant qui le désire puisse être accueilli au moins une semaine.
Dans l'Amandinois, à Lecelles, on verra peut-être un petit centre aéré en juillet, en fonction du résultat d'un sondage de la mairie auprès des parents.
Enfin dans le Boulonnais, tous les arbitrages ne sont pas encore rendus, indique-t-on à la communauté d'agglomération.