Johannesburg accueille du 13 juillet au 17 septembre une grande exposition consacrée à Henri Matisse. C'est la première fois que l'artiste du Cateau-Cambrésis est présenté en Afrique. Le musée de sa ville natale a prêté une trentaine d'oeuvres.
Une fierté, et une belle reconnaissance pour le musée Matisse du Cateau-Cambrésis. Pendant deux mois, 35 oeuvres de l'enfant du pays vont être exposées en Afrique du Sud, sur un continent qui a beaucoup inspiré l'artiste et où il n'avait jamais été montré.
Avec, « Henri Matisse | Rhythm and Meaning », la Standard Bank Gallery de Johannesburg accueille une exposition dont le coeur sera dédié à la série Jazz composée de 20 lithographies, réalisées à partir de collages de papiers découpés produits durant la seconde Guerre Mondiale et publiés en 1947.
Seront aussi exposés des peintures, des dessins, des gravures, ou encore des sculptures couvrant les grands thèmes de l’œuvre de Matisse, ses années fauvistes, son intérêt pour l’exotisme et l’orientalisme ainsi que les papiers découpés créés à la fin de sa vie.
35 oeuvres du Cateau-Cambrésis en Afrique du Sud
Au total, 87 œuvres de l’artiste de 1900 à 1953, une année avant son décès en 1954. Parmi elles, 35 proviennent des collections du Musée du Cateau-Cambrésis, dont certaines pièces maîtresses, comme "La femme à la gandoura bleue", la maquette du vitrail de Vigne ou encore "Coquelicots et iris". Patrice Deparpe, directeur du musée du Cateau et commissaire de l'expostion sud-africaine explique sur le site lepetitjournal.com : "Nous avons choisi des œuvres couvrant la majorité des techniques qu’il a employées, montrant ainsi l’étendue de sa maitrise et de son savoir." Outre le Cateau-Cambrésis, les oeuvres présentées proviennent du Musée de Nice, du dépôt du Musée d’Orsay et de collectionneurs privés.Des oeuvres rares et fragiles
Deux ans ont été nécessaires pour monter cette exposition inédite. « C’est une exposition lourde à monter. Les œuvres sont rares, fragiles, très demandées et très onéreuses. Cela demande donc des budgets conséquents en termes de transport, d’infrastructures et de normes qui doivent être appliquées », dit Patrice Deparpe.En 2014, l’exposition Matisse à la Tate Modern à Londres a accueilli 468.000 visiteurs, celle du MoMA à New York 700.000, et celle d'Amsterdam 300.000.
Une exposition renouvelée au Cateau-Cambrésis
Que ceux qui ne peuvent pas se rendre à Johannesburg se rassurent : le Musée du Cateau-Cambrésis, créé par Matisse lui-même deux ans avant sa mort dans son village natal, n'est pas déshabillé pour autant. Des oeuvres sorties des réserves ont remplacé celles parties en voyage en Afrique, et trois sculptures ont été prêtées par un particulier. "Cela renouvelle l'exposition, permet au public de découvrir d'autres oeuvres", encourage Lili Perre, régisseure des collections.Tout l'été, le Musée Matisse propose en plus de ses collections et d'une exposition consacrée au scultpeur Vincent Barré, des ateliers de création pour les enfants et les ados.