Dans le premier cas, "la GLT n'a pas fait vibrer la montre de l'arbitre sur le but d'Adrien Rabiot", a énuméré jeudi lors d'une conférence téléphonique avec plusieurs médias le directeur général de la LFP, Didier Quillot. Dans le second, elle "a fait vibrer à tort la montre de l'arbitre alors que le ballon repris par Daniel Congré était passé loin de la ligne de but".
"Ces deux anomalies sont inacceptables, d'autant plus qu'elles surviennent juste après que nous ayons mis en demeure GoalControl". La société allemande, qui est prestataire en France de cette technologie, est, en effet, sous le feu des critiques. Une ancienne employée de GoalControl, Suzana Castaignede, a créé la polémique en octobre en expliquant dans plusieurs médias qu'il était possible de faire vibrer manuellement la montre des arbitres au cas où le ballon franchirait la ligne sans que le système ne le perçoive.
Fin du contrat ?
Mi-décembre, la LFP avait déjà tapé du poing sur la table après que l'arbitre de la rencontre Troyes-Amiens eut désactivé la GLT, "pas assez fiable". A la suite de ce nouveau couac, la LFP avait averti qu'elle se réservait la possibilité de résilier le contrat avec GoalControl, prestataire en France jusqu'en 2019, alors que la société rivale britannique Hawk-Eye équipe notamment la Serie A, la Premier League et la Bundesliga.La LFP réunira son conseil d'administration la semaine prochaine pour décider des suites à donner sur ce point. "Cela peut aller jusque" la dénonciation du contrat, a dit jeudi Didier Quillot, "mais ce n'est pas obligatoire que cela aille jusque là".
Le principe de la GLT n'est en tout cas pas remis en cause. Il s'agit du dispositif tel qu'il existe en France qui pose problème. "Ce n'est pas utile pour les arbitres de démarrer la phase retour avec ce risque technologique-là", estime Didier Quillot, en convoquant le "principe de précaution". "La technologie, il faut que ça marche, ce n'est pas le cas avec la GLT première génération qui est délivrée actuellement par GoalControl".
La France est le premier pays d'Europe à suspendre la GLT.