Euro 2016 : retombées économiques positives pour le Nord et le Pas-de-Calais

Le Nord et le Pas-de-Calais a bien profité de l’Euro 2016. En accueillant 10 matchs, deux fan zones et beaucoup de supporters, la région a fait le carton plein.

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Les Bleus ont trébuché sur la dernière marche. C’est finalement les Portugais de Cristiano Ronaldo et Ricardo Quaresma qui ont enlevé l’Euro 2016. Au stade Bollaert de Lens, en huitièmes de finale, le premier avait offert le but de la qualification au second en prolongation. Le stade Pierre-Mauroy de Lille avait reçu les finalistes pour leur dernier match de poule contre la Suisse. Pogba et Payet avaient fait trembler la barre, sans parvenir à mettre le ballon au fond (0-0).

Les bars et les brasseurs exultent, les hôtels satisfaits… sans plus

Au niveau national, avant une confirmation définitive à l’automne, les experts s’engagent dans une batailles de chiffres entre pessimisme et optimisme. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, pas de chiffre non plus, mais un sentiment positif ressort sur le plan économique et touristique.

Les bars et cafés tirent leur épingle du jeu. À Lens, en marge d’Angleterre-Pays-de-Galles, on a frôlé la barre des cent fûts de bière aux abords du centre ville. "J’ai été appelé en catastrophe un dimanche pour ravitailler des clients à Lille qui, sinon, pouvaient fermer", raconte dans La Voix du Nord Guy Plouvier, grossiste et distributeur de boisson à Steenwerck. "Deux restaurants lillois de la Grand-Place ont écumé 330 fûts en 48 h, contre 50 en une semaine d’habitude." En tout, près de 100 000 litres de bière se sont écoulés à Lille pendant le mois de compétition. Dont… 20 000 lors de la seule venue des Belges !
Dans l’hôtellerie, on se montre plus mesuré. Pas encore de chiffres, mais les premiers indicateurs ne font pas lever les hôteliers de leur siège. Si la compétition a indéniablement profité aux professionnels de l’hôtellerie, Emmanuel Thébaux, président du club hôtelier de la métropole lilloise, déplore que les supporters ne se soient pas attardés. "La veille et le jour des matchs on avait de très bon taux de remplissage, peut-être entre 30 et 50% supérieur à d’habitude, sans que les fans ne restent plus longtemps. Seuls les Anglais, qui dépensent traditionnellement beaucoup d’argent pour se loger, ont sûrement gonflé les chiffres. Malheureusement, on a raté le virage des huitièmes de finale, probablement du fait de la mise en vente tardive des billets."

L’Euro a surtout fait fuir la clientèle d’affaire, traditionnellement très dépensière. Emmanuel Thébaux s’inquiète des chiffres du mois de juillet : "Depuis le dernier match à Lille, nous avons des taux de remplissages inférieures à d’habitude et juillet s’annonce calme."

En attente des chiffres, les acteurs économiques satifsaits

L’Euro a généré beaucoup d’activité. Les taxis et VTC, à l’instar d’Uber, se réjouissent de la venue d’autant de monde à transporter en particulier dans Lille. Portés par la venue de plus de 100 000 Belges à Lille pour leur quart de finale contre le Pays-de-Galle, ils parlent d’un très bon mois.

Le Centre national du sport estimait les retombées économiques territoriales à 151 millions d’euros dans la métropole lilloise. Si les chiffres définitifs se confirment, les retombées économiques supplanteraient ceux de la Coupe du monde 1998.

Exceptionnelle ferveur dans les fans zones

De leur côté, les fan zones ont embauché des agents de sécurité (environ 200 à Lille), des hôtesses et des barmans, soit quelque 400 personnes pour appuyer les nombreux bénévoles. Dans la Métropole lilloise, une dizaine d’agents de propreté ont été recrutés pour nettoyer autour de la fan zone.

Malgré un ciel capricieux, "notre pire ennemi", raconte Laurent Stock, directeur de la fan zone de Lille, les lieux ont bien porté leurs noms. Elles ont attiré 617 000 spectateurs : 430 000 à Lille, 187 000 à Lens. À partir du troisième match de l’équipe de France, 22 500 personnes remplissaient la fan zone lilloise, pleine à craquer. Les spectateurs refoulés ont été très nombreux occasionnant beaucoup de déception.
D’un point de vue sécuritaire, tout s’est également bien passé. Malgré les deux matchs à haut risque, Russie-Slovaquie à Pierre Mauroy et Angleterre Pays-de-Galle à Bolaert, aucun incident grave n’est à déplorer, même si les Anglais, fortement alcoolisés, ont "saccagé" un train de la SNCF avant leur derby contre les Gallois. Seuls quelques dizaines de personnes ont été interpelées et une poignée expulsées en dehors du territoire. Il faut dire que rien que dans le Nord, 3 900 personnels de la sécurité et des secours ont été mobilisés.
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