À cause d'une pénurie d'agents de police et d'un objectif d'embauches par an fixé par le gouvernement, la police belge aurait recruté dans ses rangs des recrues qui auraient dû être recalées.
La police belge a-t-elle recruté des candidats au passé de criminels, dangereux pour leur entourage ou ayant des liens avec des combattants en Syrie ? La révélation du quotidien flamand De Standaard ce samedi met en cause la campagne de recrutement qui fait suite à la pénurie d'agents.
Selon nos confrères, qui citent des sources anonymes au sein de la police, le ministre des Affaires intérieures Jan Jambon, du parti d'extrême-droite N-VA, souhaite embaucher 1400 embauches par an. Or, pour atteindre ce chiffre, des recrues au score insuffisant et faisant l'objet d'avis négatifs parviennent à passer la sélection.
Nous sommes constamment et massivement mis sous pression pour respecter les objectifs
De Standaard évoque des candidats au passé de bagarreurs, actifs dans le milieu des drogues dures. Des candidats qui, parfois, avaient été refusés les années précédentes à cause de leur comportement mensonger, de leurs liens avec des combattants en Syrie ou du danger qu'ils présentaient pour leur environnement.
"Nous sommes constamment et massivement mis sous pression pour respecter les objectifs" assure une source anonyme qui travaille au sein d'un comité de sélection. "Le niveau est presqu'au plancher".
La police et le gouvernement nient
Le porte-parole de la police, contacté par l'agence de presse Belga, a nié en bloc ces accusations, démentant un article "tellement grossier qu'on ne saurait y croire".
"A aucun moment, il n'a été question d'exercer des pressions pour laisser passer des candidats, bien au contraire" a de son côté assuré Olivier Van Raemdonck, le porte-parole de Jan Jambon.