Pour inciter les Français à participer au Grand débat, des opérations voient le jour en marge des débats organisés par les mairies.
« Aujourd’hui nous allons parler de fiscalité », annonce Thérèse. Dans le canapé ou autour de la table, les langues se délient. L’atmosphère rassurante appelle à se confier – sûrement davantage qu’une salle des fêtes non chauffée.
Après plus de 2h de discussions animées voire passionnées, l’animatrice du débat est satisfaite : « Quelle que soit l’issue, au moins, ça nous aura permis de confronter nos points de vue », estime Thérèse. Trois autres sessions sont prévues dans le salon du couple. A l’issue des débats, la synthèse des échanges et des propositions sera restituée sur le site mis en place par le gouvernement.
Sur ce site, des guides d’organisation et d’animation de réunions sont disponibles. Chacun peut prétendre à organiser ce type d’événement : il est même possible de les référencer sur l’agenda national du Grand débat.
Des médiateurs dans les gares
Pour mobiliser les « Français ordinaires », la mission du Grand débat mise également sur des animateurs en gare. A Amiens, deux étudiants de Sciences po Lille proposent aux voyageurs les moins pressés de répondre à un questionnaire, version papier ou numérique.
« Par ce biais on interpelle davantage de gens, ou des gens beaucoup plus différents que ceux qui peuvent se rendre sur internet ou dans les réunions locales organisées par les collectivités », estime Hyppolite, étudiant-médiateur.
Les étudiants sont formés et rémunérés par la mission du Grand débat national. « Nos étudiants sont des animateurs, des médiateurs, et leur principale caractéristique, c’est la neutralité", explique Nadia Boeglin, représentante de la mission du Grand débat.
Si beaucoup de voyageurs sont trop pressés pour discuter fiscalité ou transition écologique, d’autres sont ravis que ce stand ait été mis en place. Certains rapportent d’ailleurs qu’ils n’auraient pas pris la peine de consulter le site du Grand débat sans ce stand.
Que ce soit dans un salon ou une gare, ces initiatives ont un même objectif : booster la mobilisation des citoyens dans une région où la participation au Grand débat est en dessous de la moyenne nationale. D’ici à la fin des débats, 141 réunions sont annoncées pour le Nord-Pas-de-Calais.