L'ensemble des pages Facebook du mouvement Génération Identitaire ont été fermées par le réseau social, y compris la page régionale "Flandre Artois Hainaut" et les comptes personnels des administrateurs.
Les pages Facebook et Instagram du mouvement "Génération identitaire" viennent d'être fermées par les réseaux sociaux, y compris la page régionale "Génération identitaire Flandre Artois Hainaut". "L'ensemble des pages a sauté sans aucun avertissement et sans aucun motif", explique Aurélien Verhassel, responsable de la branche Nord du mouvement.
En lieu et place des anciennes pages, un message d'erreur du réseau social, indiquant que la page a été supprimée. Le porte-parole du réseau a par ailleurs confirmé que "les organisations ou les personnes qui encouragent la haine ne sont pas autorisées sur Facebook". Les administrateurs des différentes pages ont reçu un message les informant que celles-ci ne correspondaient pas au standards de Facebook.
Leurs comptes personnels ont également été bloqués pour une période de 30 jours. "Cela concerne la totalité des administrateurs de l'ensemble des pages", indique Aurélien Verhassel, qui fait partie des personnes concernées. "Mais cela ne concerne pas une publication en particulier qui ne correspondrait pas à leurs "standards". C'est le mouvement tout entier qui est visé, dans une cabale politique nationale." La page Facebook de "La Citadelle" n'est quant à elle pas concernée par ce blocage.
"Incitation à la haine"
Alors que le mouvement Génération Identitaire mène de nombreuses actions contre "l'immigration et l'islamisation", le réseau social explique qu'il n'autorise "pas les discours incitant à la haine sur Facebook, parce que ces discours créent une atmosphère d'intimidation et d'exclusion, et peuvent aboutir à des violences dans le monde réel".
Récemment, le mouvement s'est fait remarquer en organisant une opération "Defend Europe", lors de laquelle des activistes se sont rendus dans les Alpes, au col de l'Echelle, pour empêcher les migrants d'entrer en France. L'action, dont le coût est estimée à 30 000 euros, a consisté à déployer une grande banderole et une barrière, avec l'utilisation de drones et de deux hélicoptères.
"Cette fermeture de pages est clairement liée à l'action des Alpes, alors que nous agissions dans le cadre du droit français, contrairement à Facebook. C'est assez inquiétant", ajoute le responsable Nord, qui dénonce un "muselage de l'opposition".
Le militant explique qu'une procédure de recours au niveau national a déjà été lancée.