Paris, 1918. Sur les boulevards, une foule bigarrée : des civils, des militaires, de toutes nationalités. La ville s'affirme comme la capitale alliée, une capitale en guerre malgré les apparences.
Des soldats américains en goguette sur les grands boulevards. Depuis l’entrée en guerre des Etats-Unis, Paris s’est imposée comme le lieu de permission rêvé pour tous ceux venus combattre si loin de leur pays. Toutes les nationalités semblent s’être donné rendez-vous ici. Une présence « exotique » à laquelle les Parisiens se sont habitués.
La guerre semble loin quand on voit ces touristes en uniformes qui cherchent leur chemin. Une présence qui donne parfois lieu à des manifestations d'entente très cordiale !
Source archives :
- Pathé Gaumont
- BDIC Fonds Valois
- BNF Gallica
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©France 3
Mais derrière l’image de l’Union Sacrée entre civils et combattants, c’est souvent un fossé qui sépare ces deux mondes. Venus se changer les idées, les poilus assistent à des projections de films sur la guerre ! Une guerre présentée dans une version très édulcorée. Difficile dans ces conditions de parler de son expérience sur le front. Le risque est de passer pour un menteur ou de provoquer l’indifférence tant les Parisiens souffrent aussi, en raison des pénuries.
L’amertume des combattants est d’autant plus grande lorsqu’ils assistent aux activités mondaines des « embusqués », particulièrement nombreux à Paris. Ville éloignée du front, mais où l’expérience combattante est omniprésente, Paris sera pour beaucoup de soldats une épreuve de plus dans la guerre. Venus chercher le repos et un peu d’évasion, beaucoup reprendront le train, pleins de désillusions. Et finalement heureux de retourner sur le front.
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