"Ce jour-là" sort en librairie. P.Mauroy, ex-premier Ministre, maire de Lille et sénateur livre "ses" jours marquants.
Aux lendemains de ses 84 ans, Pierre Mauroy se livre dans un nouveau récit. "Ce jour-là" retrace les jours qui l'ont marqué tout au long de sa vie. L'homme, mais aussi l'ex-premier Ministre, ex-maire de Lille et ancien sénateur se raconte.
Le jour où il vu la mer pour la première fois. Ses choix politiques : la SFIO, François Mitterrand. Le jour de son élection à la tête de la mairie de Lille. Son engagement pour la décentralisation. Les discussions avec Margaret Thatcher, premier Ministre britannique, à propos du tunnel sous la Manche... Pierre Mauroy relate près de soixante ans de vie politique. Les coulisses, les pactes secrets, les surprises, ses joies ou ses déceptions.
Quelques extraits
"Je n'oublierai jamais le jour où j'ai vu la mer pour la première fois parce que c'est aussi le jour de ma première révolte. Ma carrière politque, c'est à dire toute ma vie, a commencé là."
"Ce 17 mai 1940, à l'heure de quitter ma maison et mon village, je n'étais encore qu'un petit garçon insouciant. J'ignorais que mon engagement en politique, au service des hommes, naîtrait sur les routes de l'exode. Ce jour-là, ma vie prit une direction dont je n'ai jamais dévié depuis."
"Le jour où je suis devenu maire de Lille. Mon accession à la mairie de Lille se présentait sous les meilleurs auspices, et pourtant j'ai dû me battre au sein même de la gauche (...). Et dire que je n'avais jamais rêvé de prendre la tête d'une grande ville."
"Le jour où j'ai choisi Martine Aubry. Martine Aubry était le bon choix. Je l'ai fait sans la connaître vraiment, dès 1993. je lui ai proposé de la mettre en selle afin qu'elle me succède à la mairie de Lille, et ne l'ai jamais vraiemnt regretté. Parce que le regret n'est pas dans ma nature, et parce qu'elle a bien travaillé... Mais avant qu'elle me montre, par les faits, qu'elle pouvait être un bon maire, j'ai découvert son caractère. Et ça je ne m'y attendais pas !".
"Il pleuvait à verse le 15 mai 2012, une autre date qui restera dans l'histoire du Parti Socialiste français. Ce jour-là François Hollande a échangé une poignée de main avec Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée, puis il s'est retourné sans attendre et est entré d'un pas décidé dans le palais présidentiel dont il devenait le nouveau locataire. J'étais présent à l'intérieur, invité à assister à la cérémonie d'investiture. Je me sentais heureux, pas ému : l'émotion, je l'avais éprouvé presque un mois plus tôt, au moment d'aller glisser mon bulletin dans l'urne."
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