Le match Bastia-Lens s'est terminé samedi par un match nul (2-2) et une bagarre générale.
Lens menait 2-0 grâce à des buts de Pollet (27e) et Eduardo (38e) mais l'ex-Nordiste Maoulida (45e) puis Diallo (83) permettaient au club promu de revenir au score.
En fin de partie, les esprits se sont échauffés et l'arbitre, M. Bastien, a exclu le Corse Cioni (90e+2) et les Lensois S. Sow (90e) et Cichero (90e+1).
Les incidents qui se sont poursuivis en dehors du terrain après la fin de la rencontre, a constaté un journaliste de l'AFP, alors que la Ligue va s'en saisir dès lundi.
Alors que Bastia venait d'égaliser (2-2, 87), le Lensois Samba Sow, sur une action anodine, taclait violemment Sadio Diallo.
Une bousculade éclatait alors entre les joueurs des deux équipes durant laquelle Cioni et Cichero en venaient aux mains. Les bancs des deux équipes entraient sur le terrain pour participer à l'échauffourée.
Durant près de dix minutes, malgré l'intervention des stadiers, la pression ne retombait pas et il fallait l'intervention du président bastiais Pierre-Marie Geronimi pour calmer les esprits.
La bagarre se poursuivait ensuite dans le tunnel de retour aux vestiaires. Cichero donnait un coup de tête fracturant le nez d'un dirigeant bastiais, Alain Seghi, qui était conduit à l'hôpital, selon le président bastiais.
Le président du Sporting a ensuite demandé "à ce que Cichero soit sanctionné lourdement et ne revienne pas avant très longtemps sur les terrains de foot".
"Sur les échauffourées de la rencontre, l'arbitre aurait dû réagir plus rapidement suite à la faute de Sow", a estimé de son côté le président lensois Gervais Martel.
"Faits graves""Cela aurait évité d'envenimer la situation, il s'agissait d'un match à enjeu pour les deux équipes, et ce genre d'échauffourée peut arriver dans n'importe quelle rencontre, a ajouté M. Martel. Concernant les incidents dans le retour aux vestiaires, je n'y étais pas, donc je ne ferai aucun commentaire, mais tout s'est très bien passé au niveau de l'accueil de la part des dirigeants bastiais, il faut arrêter de parler du contexte bastiais".
Les supporteurs ne sont pas intervenus, ni en tribune ni en dehors du terrain.
Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Frédéric Thiriez a indiqué dans un communiqué qu'il convoquait dès lundi "les officiels présents sur la rencontre pour qu'ils rendent comptent de ces faits graves", ainsi qu'une réunion des services de la Ligue "pour une mise en application sans délai des mesures préconisées par la commission d'enquête qui s'est rendue à Bastia et validées par le CA de la Ligue".
"Ces incidents répétés nuisent gravement à l'image du football français et à celle du club bastiais", a estimé M. Thiriez.
Le terrain du club corse était sous le coup d'un match de suspension avec sursis à la suite des incidents survenus lors du match Bastia-Le Mans de la 3e journée.
Vendredi, le leader Reims avait cédé du terrain en étant tenu en échec à Tours (1-1), désormais talonné par Clermont (vainqueur 2-0 au Mans). A noter l'arrivée de Nantes à la 5e place, grâce à son succès 3-1 sur Istres.
Lundi, c'est le bas de tableau qui sera concerné avec le match entre le promu Guingamp (17e) et le relégué Monaco (19e).
