Le personnel pénitentiaire a manifesté pour demander une fouille générale de la maison d'arrêt.
Nouveau coup de colère des gardiens du personnel de la maison d'arrêt de Lille-Sequedin ce lundi matin. Ils ont manifesté pour demander l'organisation d'une fouille générale dans cet établissement pénitentiaire ouvert le 4 avril 2005.
Depuis cette date, aucune fouille n'a été menée car c'est une opération coûteuse qui réclame énormément de personnel.
Pourtant, cette action est jugée indispensable aujourd'hui par ce personnel, qui craint pour sa sécurité et ses conditions de travail.
Téléphones mobiles transmis via les parloirs
L'objectif est de rechercher tous les articles illicites qui ont pu être introduits en sept ans: armes, drogue, médicaments, etc. Mais surtout, les téléphones mobiles qui ont pu rentrer par le biais des parloirs.
Selon un membre du personnel, les téléphones peuvent permettre l'organisation d'évasions, mais aussi, le suivi de trafics clandestins à l'intérieur même de la prison, sans oublier le lancement de "contrats" sur la personne même de certains gardiens.
Une prison modèle ?
Quand elle a été construite, la maison d'arrêt de Sequedin devait devenir une prison modèle, destinée à remplacer la vétuste maison d'arrêt de Loos située quelques kilomètres plus loin.
Elle avait vocation à accueillir des détenus prévenus, des condamnés à une peine d'emprisonnement supérieure à un an ou en attente d'une affectation sur un établissement pour peines, ainsi que les publics spécifiques que sont les mineurs et les femmes incarcérés.
Mais aujourd'hui, ont est loin de cette vocation. L'établissement est déjà surpeuplé. Des suicides ont eu lieu chez les détenus. Le personnel, apparemment sur les nerfs, a déjà manifesté au printemps dernier pour protester contre ses conditions de travail de plus en plus difficiles.
Les syndicats s'étaient plaints de ne pas avoir été reçus par leur ministre de tutelle, la Garde des Sceaux Christiane Taubira, le 3 juillet dernier, lors d'une visite pour un concert dans l'établissement. Le malaise depuis s'est amplifié...
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