
L'aéroport de Bruxelles-Zaventem, frappé le 22 mars par un double attentat suicide qui a fait 16 morts et d'énormes dégâts, va rouvrir "une centaine de comptoirs d'enregistrement début mai" et sera de nouveau à "100% opérationnel en juin", indique ce samedi son PDG dans la presse belge.
"Nous en sommes à près de 20 000 passagers au départ chaque jour, au lieu de 40 000 en rythme normal", poursuit le dirigeant de la société gestionnaire du site. "Nous allons rouvrir, début mai, une centaine de comptoirs d'enregistrement dans la partie du hall de départ qui a été moins dévastée, ce qui nous permettra de retrouver jusqu'à 70% de nos capacités et davantage de flexibilité", indique encore M. Feist.
Une facture à plusieurs centaines de millions d'euros
Les attentats perpétrés le 22 mars à Bruxelles, revendiqués par l'organisation Etat islamique, ont fait 32 morts au total, à l'aéroport et dans le métro de la capitale européenne. Arnaud Feist ne chiffre pas la perte économique liée aux attentats, mais entre la paralysie du site pendant près de deux semaines, les travaux de réparation et les probables franchises d'assurance, celle-ci devrait s'élever à "plusieurs centaines de millions d'euros", estime le quotidien La Libre Belgique. "On estime que l'aéroport est un poumon économique qui génère chaque jour une valeur ajoutée de 10 millions d'euros pour le pays", souligne de son côté le PDG.En Belgique, le transport aérien et les activités aéroportuaires avaient généré en 2012 "près de 2,9 milliards d'euros de valeur ajoutée directe" à l'économie (soit près de 1% du PIB), selon une étude de la Banque nationale datant de 2014. Bruxelles-Zaventem compte pour 75% de ce qui est généré par les six aéroports belges, précisait-elle.