Natif de Tourcoing, Paul Dubrule, 82 ans, est revenu dans le Nord vendredi pour assister à l'inauguration à Lesquin d'une rue qui porte son nom. C'est dans cette ville qu'a débuté l'aventure de la chaîne Novotel et du groupe Accor il y a 50 ans.
Même amoindri par un accident de vélo l'été dernier, Paul Dubrule n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit et de son tempérament de bâtisseur. Vendredi, il a planté un arbre devant une rue qui porte désormais son nom à Lesquin, dans la métropole lilloise. Le fondateur des hôtels Novotel a rappelé que ses racines et celles de son groupe Accor, étaient bien dans le Nord.
Il y a 50 ans, de retour de ses études aux Etats-Unis, le Tourquennois, qui vit désormais en Suisse, avait emprunté de l'argent à son père pour construire, avec son partenaire Gérard Pélisson, un grand hôtel de 62 chambres à l'américaine, au beau milieu des champs à Lesquin. L'aéroport existait déjà mais pas encore l'autoroute A1. "Aucun hôtel de Lille n'avait du parking à l'époque", rappelle-t-il. "Tous ses hôtels étaient des vieux hôtels, sans parking, sans modernité. Pour pouvoir faire quelque chose de simple et moins cher, il fallait être en dehors".
Son modèle a mis quelques mois à démarrer puis ce fut l'envolée. Aujourdhui, le groupe Accor est devenu un des leaders mondiaux de l'hôtellerie avec 3 700 établissements répartis sur l'ensemble du globe. Mais Paul Dubrule n'en oublie pas pour autant d'où il est parti. Avec ses six frères et soeurs, il vient de racheter le fond de commerce de l'hôtel Novotel de Lesquin, dont le groupe Accor ne veut plus.