LOSC. Pelouse envahie par des supporters : nouvelles sanctions en perspective ?

La saison déjà cauchemardesque du LOSC va-t-elle connaître un nouvel épisode sombre ? Le club nordiste risque des sanctions jeudi devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP).

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Surréaliste, la scène s'était étirée sur de longues minutes après le coup de sifflet final du match nul 1-1 entre le LOSC et Montpellier, le 10 mars face à Montpellier. Après un piètre 1-1, une centaine de personnes avaient envahi la pelouse du stade Pierre-Mauroy en courant pour aller prendre à partie les joueurs nordistes.

Scène "inadmissible" aux yeux de la ministre des Sports, Laura Flessel, supporters à "rééduquer" pour Philippe Piat, le coprésident du syndicat des joueurs professionnels, l'UNFP... Ces "graves débordements", selon les mots affichés à la Une du quotidien L'Equipe le lendemain, ont choqué le monde du football français.

Huis-clos conservatoire


La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) s'est saisie dans la foulée du dossier, non sans prononcer un huis-clos total du stade Pierre-Mauroy à titre conservatoire. Le LOSC a donc reçu Amiens sans son public dimanche, et a encore perdu (1-0), restant avant-dernier de Ligue 1 à sept journées de la fin du championnat.

Le club avait protesté contre une sanction d'une "extrême sévérité", fustigeant une "double peine" alors que ne figurait "pas d'antécédents d'incidents de ce genre" dans son dossier.

En l'absence de jurisprudence totalement équivalente, difficile de prédire ce que la commission de discipline pourrait décider jeudi. Elle a la possibilité d'estimer que le huis-clos déjà purgé est une sanction suffisante, d'autant que la justice s'est elle aussi saisie du dossier : dix supporters du Losc, âgés de 20 à 38 ans, seront jugés le 12 juin par le tribunal correctionnel de Lille.

Pas de précédents

Mais la commission peut également frapper plus durement le Losc. S'ils ne sont pas tout à fait comparables, les précédents récents n'incitent pas forcément à l'optimisme pour le club nordiste.
  • En avril 2017, des supporters de Bastia s'en étaient pris à des joueurs de l'Olympique lyonnais à l'échauffement. Le club corse avait été très sévèrement sanctionné, avec un match perdu sur tapis vert et deux rencontres sur terrain neutre et à huis clos. Ce, après un premier match de suspension du stade de Furiani à titre conservatoire. Le Sporting, rétrogradé sportivement en Ligue 2 puis administrativement en National 3, avait toutefois un casier autrement plus fourni que le Losc, et la rencontre face à Lyon n'avait pu aller à son terme.
  • Autre cas d'atteinte à l'intégrité physique des acteurs du jeu, toujours la saison dernière: un pétard jeté à proximité du gardien lyonnais Anthony Lopes à Metz, le 4 décembre 2016. Le match avait été arrêté à la 31e minute, sans reprendre, avant d'être donné à rejouer à huis-clos par la LFP. Cette dernière avait aussi sanctionné Metz d'un retrait de deux points ferme et un avec sursis. Mais en appel, la Fédération (FFF) avait réduit la sanction à un retrait de trois points avec sursis.
Le Losc connait de toute façon une saison terrible. Racheté en début d'année 2017 par l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois Gérard Lopez, il a abandonné depuis bien longtemps ses rêves d'Europe et lutte - péniblement - pour se maintenir en L1. Et sa situation financière a été jugée tellement inquiétante par la DNCG, le gendarme financier du foot français, que le club a été interdit de recruter cet hiver. Il a même été rétrogradé à titre conservatoire en L2 par l'instance.



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