Deux des principales associations actives auprès des migrants de Calais ont annoncé lundi qu'elle déclinaient l'invitation à rencontrer Emmanuel Macron à Calais mardi, "désapprouvant les politiques migratoires" en cours.
"Alors même que le gouvernement n'a pas écouté à Paris les grandes organisations humanitaires, ni sur leurs critiques, ni sur leurs propositions, pourquoi le président tiendrait-il compte des mêmes critiques et propositions des associations locales ?", écrivent L'Auberge des migrants et Utopia 56.
"Il ne s'agit pas de dire non à toute concertation (...) mais le président de la République est porteur, avec le gouvernement et la majorité parlementaire, de la politique d'ensemble concernant les migrations (...) qui ont créé la situation calaisienne" et "c'est de cela qu'il vient parler", poursuivent les deux associations dans ce communiqué.
"Alibi"
Affirmant qu'elles assurent à elles deux "80% des services aux migrants" de Calais, elles devaient être reçues, avec d'autres, en fin d'après-midi mardi en sous-préfecture de Calais. "Nous recevoir, c'est juste un alibi pour des projets déjà bien établis", a ajouté François Guennoc, de l'Auberge des migrants.
Une trentaine d'associations, de la Ligue des droits de l'Homme jusqu'à Médecins du monde en passant par Emmaüs et le Secours catholique, avaient déjà qualifié jeudi de "déséquilibré" le projet de loi sur l'immigration, après une réunion jeudi à Matignon sur le sujet.