Le syndicat maritime Nord (SMN) de la compagnie MyFerryLink a décidé vendredi de n'engager aucune action dans l'immédiat, après la remise en cause par la Grande-Bretagne de la possibilité pour cette compagnie d'exploiter une liaison transmanche entre Calais et Douvres.
"J'ai demandé aux salariés d'être patients (...) je leur ai proposé de n'engager aucun mouvement jusque la table ronde qui doit se tenir aux alentours du 10 janvier entre les parties signataires de l'accord" de sortie de crise conclu en septembre, mais aussi avec "peut-être les nouveaux élus de la région", a affirmé à la presse Eric Vercoutre, secrétaire général du SMN.
Il s'exprimait après une réunion avec les quelque 130 salariés qui devaient, selon l'accord, être embauchés sur le "Nord-Pas-de-Calais", le navire possédé par Eurotunnel et qui devait être mis à disposition de MyFerrylink pour exploiter une liaison Calais-Douvres. Ces salariés faisaient partie jusqu'en juillet dernier de la SCOP SeaFrance, qui exploitait trois ferries transmanche jusqu'à son placement en liquidation judiciaire.
"Je leur ai aussi promis que si aucune solution n'était trouvée avant le 31 janvier, des actions juridiques seraient engagées : on sortira de l'accord de sortie de crise et on demandera à la justice de saisir le Rodin et le Berlioz pour qu'ils ne puissent plus naviguer", a ajouté M. Vercoutre. Ces deux navires étaient auparavant opérés par MyFerrylink et ont été cédés par Eurotunnel à la compagnie danoise DFDS.
"Il faut trouver toutes les solutions pour que ce bateau navigue et sauvegarder 130 emplois", a-t-il insisté. Eurotunnel a annoncé mercredi avoir mis en vente son dernier navire après une décision de la Cour suprême britannique lui interdisant, selon lui, d'opérer entre Calais et Douvres