Bayrou Premier ministre : les réactions politiques à sa nomination par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre. Dans les Hauts-de-France, sa prise de poste à Matignon a fait réagir sur les réseaux sociaux.

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C'est officiel, François Bayrou a été nommé Premier Ministre. Il succède à Michel Barnier, écarté de Matignon depuis le vote d'une motion de censure le 4 décembre dernier.

Avant sa nomination, intervenue quelque peu avant 13 heures, rien ne laissait paraître que le président du Modem serait finalement choisi par Emmanuel Macron pour devenir chef du gouvernement.

Cette intense matinée de spéculations politiques a démarré vers 5 heures du matin par un coup de fil. Le chef de l'État aurait appelé François Bayrou pour lui annoncer qu'il ne serait pas Premier ministre. Mais à 8 h 30, revirement de situation, le Premier ministre en devenir a été reçu à l'Élysée pour un entretien de près de deux heures. Ce qui s'apparentait à une entrevue de consolation s'est finalement transformé en nomination.

Depuis la confirmation du nom de François Bayrou à Matignon, les réactions pleuvent en ligne. Notamment chez les représentants politiques des Hauts-de-France.

Une victoire pour la droite et les macronistes

Xavier Bertrand (DVD), président de la région Hauts-de-France, a exprimé, d'un court message posté sur X, tous ses "vœux de réussite à François Bayrou et à son Gouvernement pour le succès de la France, au service des Français."

De même pour Paul Christophe, ministre démissionnaire et conseiller départemental du Nord, qui a adressé ses "félicitations" au nouveau Premier ministre. "Le moment nécessite une véritable culture du consensus. Les Français et la France ont besoin de stabilité sans renoncer à de grands projets", commente-t-il.

Le moment nécessite une véritable culture du consensus.

Paul Christophe

Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et de l’Égalité entre les femmes et les hommes - Conseiller départemental

Il n'oublie pas de féliciter, par la même occasion, le Premier ministre sortant, Michel Barnier, "pour son engagement sans faille au service des Français."

L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a positivement accueilli cette nouvelle. "Félicitations sincères à François Bayrou. Désormais Premier ministre, il a la dure tâche de rassembler et d'agir. La France a besoin d'autorité, d'action et d'unité nationale."

"Macron doit démissionner"

À gauche cependant, la nouvelle ne fait pas sourire, en témoignent les réactions des élus France Insoumise nordistes.

David Guiraud, député de la circonscription de Roubaix-Wattrelos ne mâche pas ses mots sur X. "Bilan de cette semaine pitoyable orchestrée par Emmanuel Macron : Macron a renommé un premier ministre macroniste, François Bayrou. Il a hésité... avec d'autres macronistes. Jamais un changement politique n'a effleuré son esprit. C'est encore une trahison du vote du peuple français. (...)  Un seul mot d’ordre pour remettre le pays à l’endroit : censure du gouvernement et démission de Macron"

Son confrère de la circonscription de Lille - Loos - Faches-Thumesnil, Aurélien Le Cocq, voit dans cette nomination une forme de provocation de la part du président de la République. "Bayrou est le nouveau nom du Premier ministre éphémère qui assurera l'intérim avant la prochaine censure. Macron se nomme lui-même. C'est une provocation. Rien n'est réglé. Macron doit démissionner !"

La grogne s'est également emparée de François Ruffin, député de la Somme du groupe Picardie Debout. "Ce jeu du chat et de la souris, ce navrant psychodrame dit tout de la fragilité de l'Élysée. (...) Macron se moque des Français : eux exigent du changement, lui choisit son allié depuis sept ans ! Le gardien de son bilan ! C'est une folie pour le pays, pour sa démocratie."

Comme du côté de LFI, il menace sans l'ombre d'un doute de censurer de nouveau le gouvernement Bayrou, "sauf s'il propose l'abrogation de la retraite à 64 ans".

Du côté des Écologistes, la secrétaire nationale d'EELV et originaire d'Hénin-Beaumont, Marine Tondelier parle d'un "mauvais théâtre de boulevard" et signe "pauvre France".

Un "prolongement du macronisme" ?

Pour le Rassemblement National, la nomination de François Bayrou est accueillie en demi-teinte. Sur son profil X, Marine Le Pen réagit : "Après de longues tergiversations, le président de la République a décidé de nommer François Bayrou à Matignon. Soucieux de l'impérieuse nécessité de protéger les Français, nous lui demandons d'entreprendre ce que son prédécesseur n'a pas voulu faire : entendre et écouter les oppositions pour construire un budget raisonnable et réfléchi. Toute autre politique qui ne serait que le prolongement du macronisme, rejeté par deux fois dans les urnes, ne pourrait mener qu'à l'impasse et à l'échec."

La cheffe de file RN à l'Assemblée nationale ne ferme ainsi pas la porte à une seconde censure.

Rassembler les députés de tous horizons va donc s'avérer être une tâche particulièrement complexe pour le nouveau Premier ministre. 

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