Le sprint de fin d’année a débuté pour les pépiniéristes. Entre épicéas et Nordmanns, les clients viennent faire leur choix pour trouver l’arbre de Noël parfait.
Dans cette exploitation de La Gorgue, au cœur de la campagne nordiste, 2000 sapins sont coupés chaque année. Ici comme ailleurs, les Nordmanns sont les plus vendus pour Noël.
“Ils représentent 90% de notre production et de notre vente”, affirme Eloi Duhamel, pépiniériste. “Le sapin se cultive bien dans la région, parce qu’on a des terres assez acides qu’il apprécie. Le climat lui convient bien aussi.”
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Le grand rush de fin d’année
Chaque année, des arbres âgés de “sept ou huit ans” sont coupés pour être vendus à des familles à la période des fêtes. “Et on en replante tous les ans”, précise Eloi. “Mais il reste de moins en moins de producteurs de sapin dans les Hauts-de-France. Parce que ça ne pousse pas comme du blé…”
Tout le monde a peur des aiguilles mais moi ça ne me dérange pas ! On passe un petit coup de balai, on aspire régulièrement…
Valériequi vient d’acheter un épicéa
Chaque année, la pépinière connaît son grand rush de fin d’année. Depuis 10 jours, certains font leur marché en chantant, d’autres en famille… Ce mercredi après-midi, Valérie est venue choisir l’élu de son cœur – elle va ensuite le décorer avec sa petite fille. Elle fait partie des 10% de clients qui choisissent l’épicéa. “Je préfère ! Car je trouve que l’odeur du sapin est plus forte que le Nordmann”, raconte la retraitée. “Tout le monde a peur des aiguilles mais moi ça ne me dérange pas ! On passe un petit coup de balai, on aspire régulièrement…”
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Pour François, le sapin, c’est surtout une question de taille. “Il n’y a pas énormément de place à l’endroit où on va l’installer chez ma maman ! En plus, elle va recevoir toute la famille. Donc je ne prends pas un gros sapin”, explique-t-il. Investi de la “mission sapin”, il se projette déjà : “Les tout-petits vont être très contents de voir le sapin avec les guirlandes, les cadeaux et tout ce qui va autour.”
Une période joyeuse pour les pépiniéristes
Pour la pépiniériste, Brigitte Duhamel, “choisir un sapin, c’est difficile ! Chacun a sa façon de voir les choses.” Pour elle, malgré l’afflux de clients, la période est très agréable. “On a beaucoup de familles et de personnes qui vont recevoir. Donc elles ont besoin d’un beau sapin pour faire la fête ! Le sapin, c’est le début de la fête. Et les gens sont heureux de la préparer”, estime-t-elle.
Ce qui est beau, c’est quand on a des enfants qui voient pour la première fois un sapin.
Brigitte Duhamelpépiniériste
La magie de Noël n’en finit pas, année après année, d’agir sur le cœur de Brigitte : “Ce qui est beau, c’est quand on a des enfants qui voient pour la première fois un sapin. Quand on a un bambin qui choisit un sapin, c’est merveilleux…”
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Dans les allées vertes, Marc, 13 ans, est à l’affût du sapin parfait. “Il y en a beaucoup qui me plaisent ici”, sourit l’adolescent en regardant les arbres. Il cherche un conifère solide, pour y poser les décorations qu’il a lui-même confectionnées. “J’ai fait des sculptures en argile avec ma tante, à la main, donc c’est un peu fragile. Et c’est lourd surtout."
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Le jeune garçon jette quelques minutes plus tard son dévolu sur un Nordmann de taille moyenne. Maintenant, plus qu’à le décorer et à placer des cadeaux en dessous… Et, surtout, à passer un joyeux Noël.