Depuis mercredi après-midi, le département du Nord a été placé en vigilance jaune par Météo-France, pour au moins 24 heures. Ce jeudi 11 à 16 heures c'est toute la région des Hauts-de-France qui est en alerte. Le pire est également envisagé dans les années à venir.
À 18 heures mercredi, le thermomètre affichait 31°C à Lille, Douai et Valenciennes, et 32° à Cambrai. Des températures qui ont contraint Météo-France à placer, mercredi après-midi, le département du Nord en vigilance jaune pour au moins 24 heures, comme 38 autres départements français (plus l'Andorre).
Ce jeudi 11 août, le mercure continue de grimper avec jusqu’à 34 degrés dans les terres, auxquels s’ajouteront encore un ou deux degrés vendredi, samedi et dimanche, selon les prévisions d’Agate Météo. La vigilance orange a donc été étendue aujourd'hui à 16 heures aux cinq départements des Hauts-de-France.
Concrètement, s’il fait plus de 30 degrés, la vigilance est jaune. Elle est orange si les températures sont supérieures à 18 degrés pendant la nuit et dépassent les 33 degrés pendant trois jours consécutifs. Actuellement, 18 départements sont concernés par ce deuxième niveau. Dans les deux cas, on parle de vigilance canicule, un niveau d’alerte décrété en accord avec les services de l’État.
Ampleur exceptionnelle
Dans son bulletin de vigilance, Météo-France précise que cet épisode caniculaire est de “moindre” intensité que ceux de juin et juillet derniers, “mais plus durable à l’échelle du territoire national”. Pour le météorologue Patrick Marlière cette canicule devient même “aujourd’hui plus importante que celles de 1976 et de 2003 par rapport aux phénomènes qui y sont associés”. Il cite notamment l’absence de précipitation ou les incendies qui gagnent des régions rarement touchées jusqu’alors.
Des pluies sont justement prévues dans la nuit de dimanche et amorceront un temps plus perturbé pour la semaine prochaine - mais pas forcément moins chaud puisque la température pourrait se maintenir à 27 degrés. “C’est étrange de parler de fraicheur quand il fait 28 degrés”, souligne Patrick Marlière avant d’ajouter : “Cela montre que l’année 2022 bat tous les records.”
S’il existe encore des climato sceptiques, il n’y a plus de doute sur les conséquences du changement climatique sur les températures. Nous craignons le pire pour les années à venir.
Patrick Marlière, directeur d'Agate Météo.
Car aujourd’hui, les températures prévues pour 2050 sont déjà d’actualité, comme l’explique Patrick Marlière : “Nous avons pris pas mal d’avance sur la situation empirique que l’on envisageait. Le bouleversement arrive plus rapidement et s’installe plus rapidement”.
Un constat qui prouve selon lui l’urgence de la situation : “S’il existe encore des climato-sceptiques, il n’y a plus de doute sur les conséquences du changement climatique sur les températures. Nous craignons le pire pour les années à venir."