Le 11 mai, les gestes barrières vont rendre impossible la reprise du trafic habituel. La Métropole Européenne de Lille adapte son offre pour permettre à ses habitants de se déplacer en prenant le moins de risques possible.
À quoi vont ressembler nos déplacements après le 11 mai ? Pour les transports en commun, beaucoup de questions se posent : comment faire respecter la distanciation ? Faudra-t-il filtrer les gens à l'entrée des rames ? Comment obliger les usagers à porter des masques ?
Ces questions inquiètent les professionnels concernés. "On ne peut pas demander à un conducteur de bus de faire appliquer la législation (...) ils sont là pour conduire les gens en toute sécurité", fait remarquer Anthony Kowalczuk, de la CFDT Transpole/Ilévia.
Le réseau Illévia passera progressivement de 30 à 70% de son offre. Dans le même temps, la MEL réfléchit à des solutions alternatives pour éviter les transports en communs et les voitures. Jacques Richir, adjoint à la voirie et aux déplacements à la mairie de Lille, incite par exemple les conducteurs individuels à "venir à pieds si vous êtes dans les communes juste périphériques, ou en vélo". Le but est d'éviter que les 100 000 véhicules qui viennent à Lille chaque jour habituellement continuent d'entrer dans la ville comme avant.
La vie des cyclistes facilitée
Pour permettre aux habitants de venir à vélo, des pistes seront mises en place pour faciliter les franchissements à l'entrée dans la ville. Des voies cyclables sécurisées et élargies, comme sur le boulevard Victor-Hugo, seront aménagées.
Pour les piétons, de nombreuses rues du centre-ville pourraient être pietionnisées pendant le week-end dans les semaines à venir.