Fermeture des urgences pédiatriques de Douai : le député Alain Bruneel demande des comptes à Olivier Véran

Le député du Nord Alain Bruneel doit interpeller le ministre de la Santé, ce 7 décembre, sur la situation des urgences pédiatriques de Douai. Depuis septembre, faute de professionnels, les urgences ont dû suspendre leur service de nuit.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Depuis le 29 septembre, tous les 15 jours, il est là, au milieu des familles et des professionnels de la santé. Ce 7 décembre, le député communiste du Nord Alain Bruneel interpellera le ministre de la Santé sur la fermeture partielle des urgences pédiatriques du Centre Hospitalier de Douai. 

Plus d'urgences la nuit depuis 3 mois

Le 15 septembre, l'hôpital avait annoncé la fermeture du service la nuit à partir de 18h, les weekends ou les jours fériés, à cause d'un manque de pédiatre. Parti avec une dizaine de professionnels, l'établissement avait vu cet effectif progressivement réduit à six puis trois, rendant impossible le bon fonctionnement du service. "Certains ont été mutés, d’autres ont préféré s’installer en ville comme médecins libéraux", expliquait alors Franck Laureyns, directeur des affaires médicales de l’hôpital de Douai, au micro de France Bleu.

"Nous avons bien sûr recruté mais il y a une phase d’adaptation et de formation. Ce n’est pas un métier comme les autres, il ne faut pas négliger la pénibilité de la garde, détaillait de son côté Basile Kalumba, chef du pôle mère-enfant du Centre Hospitalier, auprès de l'Observateur. D’une part, il faut respecter ce temps d’adaptation, d’autre part, il faut améliorer les conditions de travail et donc agrandir les effectifs avant de jeter ces nouveaux dans la gueule du loup, autrement dit dans des week-ends complets de garde toutes les semaines faute de personnel."

Dans l'intervalle, la clinque privée Saint-Amé prend en charge les urgences concernant les enfants de plus d'un an. Les plus jeunes doivent être redirigés vers les hôpitaux voisins : Lens, Arras, Cambrai, ou Valenciennes. "C'est un trajet bien plus long, entre 45 minutes et une heure. J'ajoute que tout le monde n'a pas forcément l'information, donc des gens se présentent à l'hôpital de Douai et s'aperçoivent sur place qu'ils doivent aller ailleurs" explique Alain Bruneel.

Les médecins étrangers au secours des urgences pédiatriques

Le 28 octobre, après un mois de mobilisation, la situation s'éclaircit un peu : "dès le 2 novembre, les urgences pédiatriques du Centre Hospitalier de Douai seront dorénavant ouvertes du lundi au dimanche de 9H à 21H", y compris les jours fériés, annonce le Centre Hospitalier. L'hôpital parvient alors à combler partiellement ses effectifs en faisant appel à des praticiens ayant obtenu leur diplôme hors de l'Union Européenne, reconnus comme tels par la Sécurité Sociale.

"La fermeture du weekend inquiétait aussi par exemple les clubs sportifs qui ont des enfants, des ados, et qui n'avaient plus ce recours, donc ça les soulage également, précise le député communiste, mais ce n'est pas suffisant." 

"Les familles sont inquiètes, et moi je suis inquiet"

Le député peine à comprendre pourquoi les nombreux départs de professionnels n'ont pas été anticipés. "Surtout en cette période : la bronchiolite est arrivée 15 jours plus tôt qu'à l'habitude, on parle de la vaccination contre le covid d'enfants de 5 ans, il y a une tension énorme dans tous les hôpitaux. Les familles sont inquiètes, et moi je suis inquiet."

Le député Bruneel veut donc demander des comptes, et des solutions, à Oliver Véran. "Le ministère de la Santé est responsable de cette situation. Ce n'est pas la première fois que j'alerte sur la pénurie de médecins. Qu'on veuille ou non le reconnaître : à l'hôpital de Douai, on ne peut pas faire face" argumente l'élu.

Alain Bruneel tient à le rappeler, cette pénurie ne concerne pas que les services pédiatriques. Face à la cinquième vague de covid, plusieurs hôpitaux dont celui de Lille ont déjà activé le "plan blanc" leur permettant de mobiliser et rappeler le personnel soignant.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information