Entre la dorsale qui a considérablement ralenti son rythme de croisière et le black-out de son bateau en pleine nuit, le skipper dunkerquois, actuel 4ᵉ du Vendée Globe, a passé une journée noire. Un vendredi 13 qu'il n'est pas près d'oublier.
Situation délicate... en plein milieu de l'océan. Depuis son bateau, le skipper dunkerquois a posté une vidéo vendredi 13 décembre 2024 pour donner de ses nouvelles. Et elles ne sont pas réjouissantes.
Autour de Thomas Ruyant, la mer est très calme et le vent beaucoup trop faible : le skipper actuellement 4ᵉ du Vendée Globe 2024 n’arrive pas à sortir de la dorsale anticyclonique, une zone de vents faibles. "Je ne vais pas réussir à la traverser, déclare-t-il. Les bateaux de derrière font le tour, les premiers vont se barrer et moi je suis dedans".
Face à cette "situation à la con", le skipper de Vulnérable indique ne pas savoir quelle route emprunter et ne cache pas sa déception. "Je n'ai pas de vent. J’ai sept nœuds de vent. Je pensais avoir une quinzaine de nœuds pour passer de l’autre côté et ce n'est pas le cas. La dorsale avance avec moi (...). Des jours un peu compliqués à venir pour moi, ce n'est pas simple".
Vendredi 13... vendredi noir
Et le Dunkerquois ne pensait pas si bien dire. Après la publication de cette vidéo, Thomas Ruyant a dû faire face à un black-out complet de son bateau au large de la Tasmanie, en approche de la Nouvelle-Zélande. "Plus de pilote automatique, plus aucun écran, plus de maps, plus de réseau internet pour utiliser le téléphone... Rien !, écrit le skipper. Juste le noir et l’immensité de l’océan".
Après 1h30 à la barre pour envoyer des ampères dans les batteries, Thomas Ruyant a "pu remettre un pilote de secours" puis redémarrer le moteur et les alternateurs. Un vendredi 13 dont Ruyant "se souviendra".
"Je ne lâche rien", conclut le Nordiste, qui conserve sa 4ᵉ place. Alors que les 38 skippers du Vendée Globe entament leur 34ᵉ jour de course ce samedi 14 décembre 2024, Charlie Dalin continue de creuser l’écart. En tête depuis plus de 10 jours, rien ne semble pouvoir perturber le Havrais qui dispose désormais de plus de 200 milles sur le second.