Le secrétaire national du PCF a officialisé sa candidature. C'est désormais les militants qui ont le dernier mot. Ils se prononceront le 9 mai prochain pour dire si oui ou non, ils veulent une candidature communiste en la personne de Fabien Roussel aux prochaines élections présidentielles.
Les rêves d’union de certains se cantonneront aux frontières de la région. Quelques jours seulement après l’officialisation d’un large rassemblement avec les partis de gauche, derrière l’écologiste Karima Delli pour les élections régionales de juin prochain dans les Hauts-de-France, le député nordiste et secrétaire national du Parti Communiste Français Fabien Roussel a proposé sa candidature pour la présidentielle de 2022 aux militants du parti.
En 2012 et en 2017, le PCF s’était rallié derrière la candidature de l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, de nouveau candidat en 2022. Mais cette fois-ci, le parti compte bien présenter un candidat aux prochaines présidentielles. C’est d’ailleurs sur cette promesse que le Nordiste Fabien Roussel avait été élu secrétaire du parti en 2018.
"Je suis prêt, pas pour une candidature de témoignage"
Le conseil national réunissant 200 conseillers a eu lieu samedi 13 mars en visio-conférence, crise sanitaire oblige. Au cours de celui-ci, Fabien Roussel a officialisé sa candidature. "Je suis prêt à m’engager pour la France, pour le monde du travail et de la création, pour une alternative politique de gauche à la hauteur de la crise", a-t-il déclaré.
Il s'est prononcé majoritairement en faveur d'une candidature communiste à l'élection présidentielle. Aux communistes désormais de s'emparer de ce débat et de tous les enjeux des échéances de 2022 ! #PCF 2/3
— Fabien Roussel (@Fabien_Rssl) March 13, 2021
À noter que deux autres communistes se sont également portés candidats : Emmanuel Tran (militant à Paris 15) et Grégoire Munck (Val-de-Marne).
"Je suis prêt. Pas pour une candidature de témoignage. Pas pour faire de la figuration. Mais pour faire le score le plus important qui soit, créer une dynamique".
Prochaine étape : la conférence nationale du parti, prévue les 10 et 11 avril. 1 000 délégués doivent se réunir pour se prononcer sur la candidature PCF, même si le dernier mot est donné aux militants. Ce sont eux qui voteront le 9 mai pour dire si oui ou non ils veulent une candidature communiste en la personne de Fabien Roussel aux présidentielles de 2022.
Un rassemblement de la gauche impossible pour les présidentielles ?
Dans les Hauts-de-France pourtant, la gauche a su se rassembler pour les régionales. Socialistes, communistes, insoumis et écologistes ont officialisé une candidature commune il y a quelques jours seulement, derrière la députée européenne EELV Karima Delli.
Depuis des mois, Fabien Roussel rêvait d’occuper ce poste et avait quasiment réussi à convaincre insoumis et socialistes. Mais le secrétaire national du PCF a été court-circuité dans la dernière ligne droite par Jean-Luc Mélenchon, quelques heures à peine avant d’entériner l’accord. La suite est connue : l’insoumis Ugo Bernalicis annonce avoir trouvé un accord avec EELV, le PS et le PCF n’ont d’autre choix que de rejoindre à leur tour Karima Delli et la rivalité entre Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon s'intensifie.
Un scénario que ne compte pas répéter le député du Nord à l’échelle nationale. Invité sur FranceInfo, Fabien Roussel a expliqué que les élections régionales et présidentielles n’avaient "rien à voir".
"Les élections régionales, c’est une liste c’est plus de 100 candidats, nous pouvons donc nous rassembler. Ce sont surtout des compétences très ciblées telles que le développement économique, la formation professionnelle, les lycées… Ce n’est pas le projet pour la France pour les cinq ans à venir".
C'est désormais aux près de 50 000 militants à jour de cotisation de se prononcer. Réponse le 9 mai prochain.