Grande-Synthe cherche deux nouveaux maraîchers bio pour se rapprocher de l'autonomie alimentaire

Publié le Mis à jour le
Écrit par Margot Desmas

Vous avez toujours rêvé de vivre de votre lopin de terre ? Il n'est pas trop tard pour candidater et espérer obtenir l'exploitation d'une des deux parcelles mises à disposition par la Ville de Grande-Synthe. Objectif pour la municipalité : proposer des produits bio et locaux aux 23 000 habitants.

Grande-Synthe veut tout miser sur la production agricole de proximité. Une de ses pistes est de faciliter l'accès à des surfaces cultivables pour permettre la production de denrées bio. Un moyen, selon les élus, de "mettre en œuvre un système alimentaire à la fois plus ancré dans le territoire, plus résilient et durable".



Ainsi, 5 nouveaux hectares viennent de rejoindre les 8,6 acquis en 2017 par la Ville pour son projet de "fermes urbaines multi-services". Les maraîchers déjà installés depuis 2018 approvisionnent les cantines scolaires "dans une logique de vente directe ou en circuit de proximité". Objectif : promouvoir une alimentation locale, sans être dans une logique unique de production.

 



"On sera, avec ce terrain, en autonomie alimentaire pour la restauration collective sur la ville pour les cantines scolaires, les personnes âgées et peut-être de la restauration d'entreprise, annonce Damien Carême, maire de Grande-Synthe. Et ce que je voudrais, c'est qu'on soit en autonomie alimentaire pour l'ensemble de la population, pour les 23 000 habitants." Et Jean-Christophe Lipovac, directeur de projet Transition écologique et sociale à Grande-Synthe, d'ajouter : "Pour nous, il y a une dimension pédagogique importante, ce qu'on aimerait, c'est que les habitants, les enfants, les écoliers puissent voir d'où viennent les carottes qui leur sont servies dans l'assiette".

 

Ville de Grande-Synthe

????? Déjà un deuxième appel à candidatures pour l'installation de maraîchers en agriculture biologique sur la ville....



 

"Tout ce qu'il faut faire, c'est retrousser ses manches !"



Bastien Danneels, retenu lors du premier appel à candidature, a été séduit par les arguments du projet. Bâtiments agricoles directement fonctionnels, réseau d'irrigation et réhabilitation de serres existantes par la Ville, et surtout un loyer fixé à 65 euros l'hectare, à l'année. "Rien que de mettre le foncier à disposition, permettre à des gens qui ne sont pas issu du milieu agricole d'y accéder... c'est le prix le plus bas de loyer de fermage", assure-t-il.

 

Les maraîchers commencent avec un bail d'un ou deux ans pour démarrer, avec appui technique et juridique. Gagnant-gagnant pour tous, alors que ces terres historiquement maraîchères de la famille Muyls ne trouvaient pas de repreneur depuis de longues années.



"J'y réfléchis depuis deux ou trois ans et aujourd'hui, j'ai été séduit par l'infrastructure, les accompagnements pour monter le dossier, les formations...", estime Hervé Dange, l'un des porteurs de projet. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 19 avril, l'appel à candidatures est téléchargeable sur le site de la Ville. Alors comme le résume Jean-Marie Muyls, maraîcher à la retraite : "tout ce qu'il faut faire, c'est retrousser ses manches, c'est tout !".



 
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