A quelques jours du premier tour des municipales, les imprimeries battent leur plein. Mais pas seulement. Les entreprises doivent répondre à la forte demande de nouvelles écharpes tricolores alors que près d'un maire sur deux envisageait de ne pas se représenter.
Les imprimeries accélèrent le rythme alors que le premier tour des élections municipales approche. Mais elles ne sont pas les seules à devoir garder une cadence effrénée. Les fabricants des écharpes tricolores portées par les maires ont du travail car près d'un maire sur deux ne comptait pas se représenter.
Avec beaucoup de minutie, Michelle Houste, mécanicienne en confection pour l'entreprise de fabrication de drapeau, à Anvelin, près de Lille, travaille sur une écharpe tricolore qui sera bientôt déposée sur les épaules d'un futur édile. "C'est toujours impressionnant de les voir sur les maires et de me dire que c'est moi qui les ai fait."
Avec près d'un maire sur deux qui ne comptait pas se représenter selon une étude de 2018, l'entreprise est très active à l'approche des municipales. Michelle Houste reconnaît : "J'en fais beaucoup plus que d'habitude. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est vrai que cette année, j'ai beaucoup de demandes."
30% du chiffre d'affaire du mois de janvier de l'entreprise a été réalisé uniquement grâce aux commandes des mairies. Du matériel qui va durer plusieurs scrutins. C'est un "vrai investissement, au même titre que les panneaux électoraux et que les isoloirs" selon Philippe Biro, le directeur commercial.
L'entre-deux-tours, la période la plus intense pour les imprimeries
A Hazebrouck, dans une des imprimeries de la ville, la proximité avec le premier tour des municipales se fait sentir. Une vingtaine de listes du secteur font imprimer leur matériel. Côté organisation, la période plus compliquée est à venir : c'est l'entre-deux-tour : "Les équipes vont vouloir distribuer dans les boîtes aux lettres avant le samedi, le jour où ça deviendra interdit la propagande. Notre personnel est préparé, on fera certainement des horaires un peu dérogatoires pour pouvoir satisfaire tout le monde", explique Luc Van Driessche, directeur de production de l'imprimerie Presse Flamande.
Ces impressions ont un coût. Bernard Carrette, candidat pour la deuxième fois, en est bien conscient : "J'avance les fonds, je me fais rembourser une certaine partie puisque tout n'est pas remboursable. Globalement, ça m'avait coûté 500 euros il y a six ans. Certaines aiment bien faire un voyage, moi je préfère me lancer dans une liste municipale et apporter quelque chose au village. C'est un choix."