Pendant la Grande Guerre, la ville de Jean Bart, le corsaire héroïque de Dunkerque, va payer très cher son rôle de port de ravitaillement au service des Alliés. 4 années durant, la cité de Jean Bart pourtant loin du front sera bombardée à 200 reprises.
Septembre 1914, Dunkerque a échappé à l'occupation allemande mais se transforme en camp retranché sous l'autorité d'un gouverneur militaire. La population est contrôlée et surveillée en permanence. Le port sert à ravitailler les troupes alliées du front. Il est donc vital pour les Allemands d'intervenir : tout ce qui peut bombarder, bombarde: canons, destroyers, avions, zeppelins. Dunkerque ne connaît aucun répit.
Source archives :
- Gallica BNF
- Pathé Gaumont
- Archives Municipales de Dunkerque
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©France 3
Plusieurs aérodromes sont ouverts. Celui de Saint-Pol-sur-Mer voit passer l'aviateur Charles Nungesser qui livre seul un combat contre 6 avions allemands. Puis ce sera au tour de Georges Guynemer et de sa célèbre escadrille des Cigognes en partance pour les Flandres belges. C'est à Dunkerque qu'on évacue les blessés du front. Les convois sanitaires se succèdent. L'immense sanatorium de Zuydcoote soigne les soldats atteints de typhoïde ou de dysenterie.
La paix retrouvée vient le temps des honneurs. Le roi George V décore Dunkerque pour service rendu aux forces navales britanniques. Raymond Poincaré, le Président de la République remet la Légion d'Honneur à la ville en récompense de la conduite admirable de ses habitants durant la guerre. Une guerre qui a fait 600 morts et plus de 1000 blessés, vidant la ville de sa population. À l'Armistice, la cité de Jean Bart ne compte plus que 1000 habitants, 8 fois moins qu'au début du conflit.
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