Nous sommes dans le port historique de Dunkerque, à bord de la Duchesse Anne, l'un des rares survivants de l'âge d'or des grands voiliers de commerce. Si Dunkerque est rasé pendant la seconde guerre mondiale, la ville souffre beaucoup des bombardements allemands. C'est le tribut à payer pour son port, plate-forme logistique au service des Alliés
Septembre 1914, le port devient une immense zone de transit: réfugiés, mobilisés, réservistes, blessés arrivent par paquebot. Les premières troupes anglaises y débarquent. S'y décharge quasiment tout le ravitaillement des troupes britanniques engagées dans le Nord de la France et dans les Flandres belges. Les Anglais font tourner le port à plein régime. Ils construisent des hangars, installent des grues et de nouveaux outils de manutention.
Chaque jour, ce sont 1500 wagons de munitions, de matériel et de vivres qui débarquent pour être expédiés vers le front. Le port devient la cible des bombardements allemands. Les attaques surviennent par la mer, par la terre et par les airs, de jour comme de nuit. Dunkerque souffre mais ne plie pas. Le trafic portuaire ne faiblira jamais.
Mais la main d'œuvre manque. Faute de dockers mobilisés, les Anglais vont chercher dans leurs lointaines colonies des Egyptiens puis des travailleurs chinois. Ils seront jusque 4000 sur les quais de Dunkerque. Leur vie est rude. Ils sont cantonnés en dehors de la ville avec interdiction de circuler librement et d'entrer en contact avec la population. Dans ce cimetière militaire de Dunkerque reposent quelques-uns de ces dockers chinois, tués lors des bombardements.
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