Le Quesnoy, dans le Nord de la France, à 10 kilomètres de la Belgique.
Pendant les 4 années du conflit, les Allemands vont occuper cette petite cité fortifiée, persuadés jusqu'au bout que les grands murs d'enceinte décourageront les Alliés d'attaquer. Mais le 4 novembre 1918, un régiment néo-zélandais escaladera les remparts lors d'un assaut digne du Moyen-Age.
Automne 1918, les Alliés percent la ligne Hindenburg, Lille, Douai, Cambrai sont libérées. L'armée britannique poursuit vers la frontière belge, la libération du Quesnoy est confiée à une division néo-zélandaise.
Le 28 octobre, elle encercle la ville mais la garnison allemande refuse de se rendre. Impossible de bombarder lourdement Le Quesnoy : trop de civils se trouvent à l'intérieur. Mais les Néo-Zélandais n'ont peur de rien, ils vont le prouver.
Le 4 novembre, à l'aube, les Néo-Zélandais lancent un bombardement à l'huile brûlante qui enveloppe la ville d'un épais brouillard. Les soldats peuvent alors s'approcher des remparts sans être vus. Le second -lieutenant Averill est désigné pour la mission d'exploration. Il dresse une échelle de 9 mètres sur ce mur étroit au-dessus d'un ancien moulin, le seul qui permet de parvenir jusqu'en haut. À 16 h, Averill est en haut de la muraille, à la stupéfaction des Allemands.
L'effet de surprise est total.
À l'issue de combats de rue, les Néo-zélandais s'emparent du Quesnoy et font 2000 prisonniers allemands. Cette attaque audacieuse a blessé 464 Néo-zélandais et en a tué 114.
Le 10 novembre, les libérateurs défilent dans les rues. Non loin de là, dans ce cimetière du Commonwealth, on célèbre chaque année l'Anzac Day, en hommage au corps d'armée australien et néo-zélandais engagé pendant la Grande Guerre.