Le 20 novembre 1917, 476 chars britanniques attendent, cachés dans des bois du Cambrésis dans le Nord de la France. Depuis des jours, ces chars britanniques s'apprêtent à lancer l'assaut contre les Allemands. Cette première attaque massive de chars de la Grande Guerre, la première de l'histoire de la guerre, n'aura pas l'effet escompté.
1916, après la bataille de la Somme, les Allemands décident d'ériger une nouvelle ligne fortifiée, réputée imprenable. Cette ligne qui va des Flandres aux Ardennes défend Cambrai, centre logistique allemand. C'est ici que l'état-major britannique décide d'attaquer . Le terrain est crayeux, les chars risquent moins de s'enliser.
Source archives :
- Australian War Memorial
- Pathé Gaumont
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©France 3
Au même moment, la 3 ème bataille d'Ypres tourne au désastre. Douglas Haig, le chef d'état-major britannique finit par accepter de lancer des centaines de chars d'assaut sur la ligne Hindenburg. Leurs missions: avec l'appui de l'aviation, précéder l'infanterie dans le no man's land et défoncer les barbelés. Au soir du 20 novembre 1917, premier jour de la bataille, les chars britanniques ont tenu leurs promesses : les Allemands ont fui , terrorisés par ce nouvel engin de guerre qui leur est quasiment inconnu.
A Londres, on crie déjà victoire, les cloches de la capitale sonnent en l'honneur de la 3 ème armée britannique. Mais dès le 23 novembre, le combat piétine , une semaine après, les Allemands ripostent . Le 4 décembre au matin, les Britanniques se replient. Il n'y a ni vainqueur, ni vaincu. Les Alliés ont perdu. 44 000 hommes, les Allemands, 50 000. Mais cette premier bataille mécanique marque un tournant stratégique vers une reprise de la guerre de mouvement.
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