La conférence, prévue vendredi, le faisait intervenir aux côtés du président du Sénat Gérard Larcher...
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM), a décidé jeudi de "ne plus participer" à une conférence commune prévue vendredi avec son homologue du Sénat (LR) Gérard Larcher, en réaction à la décision du Bureau de la chambre haute dans l'affaire Benalla.
Richard Ferrand "décide de ne plus participer à la conférence commune avec le Président du Sénat Gérard Larcher prévue ce vendredi 22 mars à Sciences-Po à Lille", a indiqué la présidence dans un communiqué, en dénonçant une utilisation des "fonctions de contrôle parlementaire à des fins politiciennes" par le Bureau du Sénat.
Ce débat devait se tenir sur "la place de la démocratie représentative et de la démocratie participative dans la France de 2019" indiquait lundi Sciences Po Lille dans un post Facebook. "Les deux présidents des assemblées parlementaires entendent exprimer ensemble l’intérêt du bicamérisme dans nos Institutions et réfléchir aux moyens d’associer les citoyens à la prise de décision politique" était-il indiqué. C'était avant la brouille.
Sciences Po Lille
Chères étudiantes, chers étudiants, Nous avons l'honneur et le plaisir de vous informer que Gérard Larcher, président du Sénat, et Richard Ferrand, président de l'Assemblée nationale ont choisi...
"L'application du droit, rien que le droit"
Le Sénat à majorité de droite a choisi jeudi de saisir la justice non seulement du cas de l'ancien collaborateur de l'Elysée, mais aussi de ceux de trois hauts responsables de la présidence : Patrick Strzoda, directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée et Lionel Lavergne, chef du groupe de sécurité de la présidence. Une décision considérée comme une déclaration de guerre par la majorité présidentielle.
"Je ne suis en guerre contre personne. Pas contre l'Elysée et personne d'autre", a assuré le président du Sénat Gérard Larcher. "Le sujet est d'une autre nature. C'est simplement l'application du droit, rien que le droit, tout le droit", a affirmé M. Larcher.
La décision du bureau du Sénat a également fait réagir Edouard Philippe, qui a boudé la traditionnelle séance des questions au gouvernement ; et le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux qui a dénoncé un acte "politiquement bas et moralement très grave", fustigeant "un tribunal politique".