Ce sont des gens discrets, modestes, qui ont travaillé toute leur vie. Aujourd'hui à la retraite, ils vivent toujours dans leur ferme isolée à Verlinghem, dans le Nord. La première semaine de janvier, ils ont subi une violente agression à leur domicile, frappés à terre, enfermés. L'effroi a envahi toute la commune.
Des retraités discrets qui vivent modestement de leur labeur, avec leurs bêtes. C'est ainsi que sont décrites les deux personnes agressées à Verlinghem (Nord), mardi 7 janvier, un peu après 18 heures.
Une agression qui touche d'autant plus le monde agricole qu'elle a été extrêmement violente. Olivier Fagoo, éleveur porcin, représentant de la FDSEA, installé lui-même dans la commune fulmine : "C'est choquant, on se croirait dans un film de violence. Des "gangsters" cagoulés, équipés avec des gants, ce ne sont pas des amateurs. Ils se dissimulent pour ne pas être interpellés".
Les retraités, un frère et une sœur, ont raconté les coups, violents, même lorsqu'ils étaient à terre. Le Monsieur a eu la respiration coupée, les quatre agresseurs auraient eux-mêmes été surpris. "Ça aurait pu tourner au drame complet !", affirme Olivier Fagoo. Les victimes ont ensuite été enfermées dans une pièce, le temps que les cambrioleurs finissent leur méfait. Tous deux ont refusé d'être hospitalisés mais seraient extrêmement choqués.
Une grande émotion a traversé le village, ce sont certains des nôtres qui ont été malmenés !
Thierry Bonte, maire de Verlinghem
Le maire de Verlinghem, Thierry Bonte apporte son soutien aux verlinghemois agressés : "Une grande émotion a traversé le village, ce sont certains des nôtres qui ont été malmenés !". Le maire insiste sur le fait que les cambriolages ne sont pas en augmentation sur la commune : "Bien heureusement, c'est quelque chose d'isolé, mais c'est insupportable, d'autant plus quand au-delà du vol, il y a de la violence, ils ont passé un moment terrible !"
Le représentant syndical, Olivier Fagoo, sait de quoi il parle. "J'ai vécu ça, il y a un an, moi j'ai eu la chance de ne pas être présent". Il raconte. "La maison y est passée de la cave au grenier. Ils ont fouillé le moindre recoin. Ils vont jusqu'à bouger les armoires, ils vident tout. Le pire c'était mon bureau, tous les papiers renversés. Ils cherchent de l'argent liquide, des bijoux, de l'or. Le matériel informatique et les télévisions ne les intéressent pas. C'était le désordre complet. C'est démoralisant, les armoires sont vidées, je comprends ces gens qui eux ont vus leurs agresseurs, c'est encore plus choquant".
Toute la profession se sent visée. "Ce genre de cambriolage se produisait souvent avec la vente directe, quand de l'argent liquide circulait. Aujourd'hui avec les distributeurs de légumes et les cartes bancaires sur les téléphones, il y a moins d'argent dans les maisons", explique Olivier Fagoo.
Pour identifier les auteurs de ce vol avec violences, l'enquête serait menée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Lille.